Ordinateurs, consoles, télévision, téléphone portable… les jeunes passent quotidiennement plus en plus de temps devant leurs écrans. Or différentes études montrent que le contenu diffusé à l’écran et le temps passé par un adolescent devant peuvent être liés aux conduites à risque que celui-ci aura par la suite. Mais ce risque est-il le même selon les différents usages d’écran ?
Une enquête a été menée auprès de 2 195 élèves de 90 établissements scolaires publics tirés au sort en Poitou-Charentes. Les conduites à risque, reconnues comme interférant avec la santé physique et psychique étaient : des consommations abusives ou illégales (alcool, cannabis…), une précocité sexuelle, un comportement suicidaire, des violences physiques.
Ces adolescents, âgés de 15 ans ± 6 mois ont rempli un autoquestionnaire de 88 items en juin 2012 – celui de l’enquête internationale health behaviour in school-aged children. 1 873 questionnaires ont été exploitables, les effectifs répartis en trois groupes selon le temps passé devant les écrans pendant la semaine : 1 heure ou moins, entre 2 et 4 heures, plus de 5 heures.
L’analyse des résultats montre que la fréquence des conduites à risque déclarées varie selon la nature des écrans : si les écrans passifs (télévision) sont sans effet, la fréquence des conduites à risque est un peu plus élevée avec les écrans actifs (jeux ou internet) et très fortement élevée avec le téléphone.
Parmi ceux qui déclarent passer 5 heures et plus par jour au téléphone, 49 % ont eu une, ou des conduites à risque, 8 % n’en ont jamais eu. Quand pour ceux qui ne l’utilisent qu’une heure, ces chiffres sont de 17 et 66 % respectivement. Plus de 2 heures d’utilisation d’un mobile par un adolescent doit interpeller les parents.
Communication du Dr Pauline Pourrat
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