Environ 320 000 personnes décèdent chaque année en France d’une maladie susceptible de nécessiter des soins palliatifs. Or, seule une faible proportion de ces patients est en mesure d’accéder à ces soins. Les acteurs de soins primaires sont souvent confrontés à des situations de fin de vie à domicile, où la personne se trouve isolée sur le plan social et parfois familial. Ses symptômes sont insuffisamment pris en charge et la coordination des soins est de mauvaise qualité. C’est ainsi qu’est né le programme Soins primaires Coordonnés Proactifs Planifiés Pluriprofessionnels (SCoP3) à la Maison de santé Les Vignes de l’Abbaye de Saint-Just-en-Chaussée, coordonné par le Dr Sébastien Moine, afin de placer le patient au centre des soins pour qu’il puisse en définir les objectifs : lieu de soins préféré, désignation d’une personne de confiance, rédaction de directives anticipées… Ce projet est destiné aux personnes vivant avec une maladie grave et progressive, auxquelles on parle des soins palliatifs dès le début de la prise en charge. « Ce programme s’inscrit dans les trois axes de la stratégie nationale de santé », a expliqué le Dr Sébastien Moine : « éduquer et prévenir, organiser les soins et impliquer les citoyens ».
Des progrès à faire dans l’utilisation des PCA de morphine
Une enquête sur l’utilisation des PCA (ou ACP : analgésie contrôlée par le patient) de morphine a été réalisée auprès des médecins généralistes du Douaisis. 264 questionnaires ont été envoyés : un tiers des médecins a répondu. 7 % n’ont jamais initié une PCA de morphine au domicile. 57 % évoquent une prescription faite à l’hôpital et relayée par l’Hospitalisation à domicile (HAD). Ils manquent d’habitude dans la gestion de la PCA. Une fois mise en place, près de la moitié perdent leur fonction de référent et/ou doivent faire appel à un tiers pour l’adaptation du traitement. « De nombreux progrès ont été faits. Ils restent cependant insuffisants pour que le plus grand nombre de médecins généralistes puissent faire face à des techniques qu’ils maîtrisent mal », a conclu le Dr Barbara Carlier (Lille).
D’après les communications orales : Soins palliatifs : soulager le patient et son entourage.
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