L’ÉTUDE menée par Marcel Ruetsch (Dessenheim) (1) avait pour objectif de mesurer la fréquence de la prise de la température chez un patient consultant pour des symptômes d’infection respiratoire aiguë et fébrile récente.
28 médecins (19 MG et 9 pédiatres) ont participé à cette étude. 819 patients ont ainsi répondu à un questionnaire rempli au cabinet médical. Les résultats montrent que 60 % des patients ont mesuré leur température. On constate une forte variabilité selon la tranche d’âge des patients : 84 % des patients âgés de 0-4 ans ont bénéficié d’une mesure ; 71 % chez les 5-14 ans, 38 % chez les 15-64 ans et 37 % chez les 65 ans et plus. Ces résultats montrent que les parents mesurent bien la température de leurs enfants.
Quant au thermomètre utilisé, il s’agissait d’un thermomètre électronique dans 65 % des cas, à infrarouge dans 27 % des cas et à mercure dans 8 % des cas. 20 % des patients avaient déjà pris un antipyrétique avant de mesurer leur température et 60 % avant la consultation. Parmi les 40 % de patients qui ne prennent pas leur température, un tiers se contente de la palpation du front. Le médecin prend la température de ses patients dans 73 % des cas (patients d’un certain âge le plus souvent). En conclusion, seulement 60 % des patients mesurent leur température et utilisent un thermomètre adapté et correctement. De plus, parce qu’ils prennent préalablement un antipyrétique, les patients faussent leur automesure ainsi que la mesure du médecin.
Un renforcement de l’éducation des patients semble nécessaire.
(1) Abstract n° 351.
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