Les hippocratismes digitaux se rencontrent surtout chez les patients porteurs de pathologies respiratoires et digestives. Existe-t-il un intérêt à les référencer au sein d’un cabinet de médecine générale ?
Le travail réalisé par Pierre Frances (poster n° 38) visait à étudier s’il était possible avec un élément sémiologique tel que l’hippocratisme digital, d’évaluer certaines pathologies chroniques. 1 000 observations d’un cabinet de médecine générale ont été collectées sur 2 mois (G1) ainsi que 1 000 observations d’un centre de SDF sur deux ans (G2). La moyenne d’âge des observations recueillies était de 57 ans pour G1 et 31 ans pour G2. Dans le groupe G1, 142 patients (14 %) ont présenté un hippocratisme digital (stade modéré 97 % des cas) et 225 (22 %) dans le groupe G2 (stade modéré 82 % des cas). Il y avait autant de femmes que d’hommes dans le groupe G1, alors que dans G2, on retrouvait uniquement 7,5 % de femmes. L’hippocratisme digital était rencontré dans les pathologies pulmonaires (90,1 % des cas pour G1 et 91,5 % pour G2) ; la bronchite chronique étant la plus représentée (78,1 % pour G1 et 86,6 % pour G2). Une grosse intoxication tabagique était associée dans cette situation (48 % pour G1 et 97 % pour G2).
Le nombre important d’hippocratismes digitaux dans les deux groupes avec une prépondérance de pathologies respiratoires chroniques est à associer au tabagisme.
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