LE BIEN-ÊTRE des patients vivant avec une plaie chronique est une notion subjective, complexe et difficile à évaluer. Selon un consensus international (1) établi par un groupe d’experts réunissant des spécialistes (médecins, soignants, psychologues…), le bien-être est une notion dynamique fondée sur différents facteurs notamment physiques, sociaux, psychologiques et spirituels. C’est un concept fondamentalement individuel qui varie en fonction du temps et sur lequel influent la culture et le contexte. Dans le cadre du traitement des plaies, l’amélioration du bien-être du patient sera l’aboutissement de la collaboration et de l’interaction entre les cliniciens, les soignants, le patient et son entourage, précise Léonor Fasse (psychologue clinicienne, institut Curie Paris).
Les objectifs fondamentaux sont la cicatrisation de la plaie mais aussi le soulagement et la prise en charge des symptômes : symptômes physiques (la douleur, l’odeur, les écoulements associés à l‘excès d’exsudat qui peuvent entraîner insomnie et fatigue, réduction de la mobilité, isolement social), problèmes psychologiques et sociaux associés au fait de vivre avec une plaie (anxiété, dépression, perte de confiance en soi…).
L’évaluation de la qualité de vie et du bien-être des patients porteurs de plaie chronique est une approche spécifique qui nécessite la création d’une relation thérapeutique et la prise en compte des facteurs physiques, fonctionnels émotionnels et sociaux. Elle peut être réalisée à l’aide d’échelles de qualité de vie spécifiques en particulier l’échelle de CARDIFF (2) validée dans les plaies chroniques (ulcères de jambes, plaies chroniques du pied du diabétique).
Dans ce cadre, évalué dans une étude menée par le Dr Géraldine Perceau (Reims) chez des patients porteurs de plaie chronique, Allevyn Life, un pansement hydrocellulaire composite avec adhésif de gel siliconé, a fait la preuve de son efficacité en termes de réduction de la taille des plaies avec une bonne tolérance. Facile à appliquer et à retirer sans douleur, il a été laissé en place en moyenne 2 jours et demi avec une saturation incomplète qui aurait permis un espacement supplémentaire.
Symposium Smith&Nephew présidé par Isabelle Fromantin (infirmière, institut Curie, Paris)
(1) Gray D, et coll. Effective wound management and wellbeing for clinician, organisations and industry. Wounds International 2011 vol2(2).
(2) Price P, Harding K. Wounds International J2004;1(1):10-7.
Article précédent
Un sparadrap pour les peaux fragilisées
Article suivant
Un temps d’avance
Un sparadrap pour les peaux fragilisées
Optimiser le bien-être du patient
Un temps d’avance
Lancement de l’étude EXPLORER
Une vision globale du patient est impérative
Traitement médical ou chirurgical
Quelle place pour la larvothérapie ?
L’arrivée des instillations
La nécessité d’une définition précise
Une maladie orpheline qui touche une personne sur cent
Un référentiel de l’AFSOS
Un an de littérature
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024