Ebola : l’infirmière espagnole est sortie de l’hôpital

Publié le 06/11/2014
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Crédit photo : AFP

Teresa Romero (photo ci-contre), la première personne contaminée par le virus Ebola hors d’Afrique, a quitté mercredi l’hôpital après 30 jours d’hospitalisation.

L’aide-soignante de 44 ans, amaigrie par la maladie et portant un gros pull à col-roulé noir et blanc s’est exprimée pour la première fois depuis son hospitalisation, devant une foule de journalistes juste avant de quitter l’hôpital Carlos III de Madrid où elle était arrivée très mal en point le 6 octobre. « Cette maladie n’a pas compté pour le monde occidental tant que la contagion n’est pas arrivée ici », a-t-elle déclaré.

Sur les circonstances de sa contamination après avoir soigné un missionnaire infecté et rapatrié de Sierra Leone, mort le 25 septembre, elle a refusé de nourrir toute polémique : « Je ne sais pas ce qui a cloché, et peut être que rien n’a cloché », a-t-elle affirmé. Très émue, peinant à contenir ses larmes, Teresa Romero a remercié ses collègues, l’équipe qui l’a soignée et les Espagnols pour les milliers de messages d’encouragement qu’ils lui ont adressés.

Rendre service à la science

Elle a ensuite assuré qu’elle souhaitait que son sang désormais porteur d’anticorps puisse servir pour soigner d’autres patients et espéré que son cas rendrait service à la science.

« Teresa Romero, patiente et professionnelle de notre hôpital, va pouvoir sortir aujourd’hui, ce qui est une excellente nouvelle après un mois très compliqué pour nous tous », avait auparavant annoncé le directeur de l’hôpital Carlos III de Madrid, Rafael Perez-Santamaria, avant de remercier les quelque 100 professionnels qui ont travaillé à sa guérison. « Elle pourra mener une vie tout à fait normale, il n’y a plus une trace de virus dans son organisme », a ajouté le Dr José Ramon Arribas.

Teresa Romero, qui travaillait depuis une quinzaine d’années dans cet hôpital, a développé les premiers symptômes le 29 septembre. Son cas avait provoqué une polémique en Espagne sur la possible impréparation du personnel et le manque d’équipement adapté, mais aussi sur le fait qu’elle n’avait pas été isolée suffisamment vite, risquant ainsi de contaminer d’autres personnes.

Son mari Javier Limon a tenu à dénoncer l’euthanasie de leur chien, Excalibur, décidée par les autorités sanitaires pour prévenir tout risque de contagion. Une décision qui avait mobilisé sur les réseaux sociaux des centaines de milliers de défenseurs de la cause animale.

Dr L. A. (avec AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr
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