Ebola : la continuité des soins pour les autres pathologies est en péril

Publié le 25/09/2014

L’épidémie d’Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest depuis mars ne met pas seulement en péril la vie des personnes infectées et celle de toux ceux qui sont en contact avec les malades. « L’accès aux soins et la continuité des traitements des autres pathologies sont gravement menacés », affirme l’association SOLTHIS (Solidarité thérapeutique & initiatives contre le sida).

L’ONG médicale internationale qui intervient en Guinée depuis 2008 et en Sierra Leone depuis 2011, pour renforcer les systèmes de santé et offrir une prise en charge de qualité, accessible et pérenne, aux personnes touchées par le VIH/sida, souhaite attirer l’attention de la communauté internationale. « Cette crise désorganise tous les services sanitaires et impacte gravement les conditions d’accès aux soins », poursuit l’association qui s’alarme de la situation catastrophique dans certains hôpitaux : peur des malades de se rendre dans les centres de santé pour consulter ou prendre leurs médicaments, interruption des traitements, augmentation du nombre de perdus de vue .

L’évacuation sanitaire doit être garantie

Depuis le 18 août, le seul hôpital pédiatrique de référence de Sierra Leone a fermé après l’hospitalisation d’un enfant infecté par le virus Ebola. Le Dr Vanessa Wolfman, pédiatre pour Solthis en Sierra Leone témoigne : « Tant que l’hôpital restera fermé, des milliers d’enfants avec des maladies curables, telles que le paludisme ou la pneumonie, mourront chez eux, sans recevoir les traitements dont ils ont besoin. Les conséquences sont aussi graves pour les services pédiatriques assurant la prise en charge du VIH/sida et de la tuberculose », explique-t-elle.

L’association indique aussi que la suspension des vols commerciaux sur Freetown (capitale de la Sierra Leone), la fermeture des frontières terrestres et l’absence de garantie d’évacuation sanitaire pour l’ensemble des expatriés en cas d’infection, sont aussi des entraves.

L’association appelle à l’arrêt de la suspension des vols vers Freetown et Monrovia (capitale du Libéria) et pour la réouverture des frontières et demande « la mise en place des moyens nécessaires pour faciliter le départ des professionnels de santé, du Nord comme du Sud, dans les pays touchés, notamment la garantie d’évacuation sanitaire en cas d’infection par le virus Ebola, condition indispensable à leur mobilisation ».

Dr L. A.

Source : lequotidiendumedecin.fr
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