ON ESTIME que 2 à 5 % des cancers colorectaux – 40 000 cas/an en France – sont associés à une polypose adénomateuse familiale (PAF) ou à un syndrome de Lynch. Comment les prévenir ? Chirurgie colorectale et surveillance constituent la clé de voûte de la prise en charge.
Une fois le diagnostic avéré de PAF, un dépistage endoscopique annuel doit être proposé dès l’âge de 10 à 12 ans. L’indication chirurgicale est en effet fondée sur les résultats du bilan endoscopique (coloscopie + chromoscopie). L’âge de la chirurgie – coloproctectomie ou colectomie totale – est fonction du phénotype colorectal et se situe en général vers 20 ans, sauf risque de dégénérescence élevé (nombre, taille, et dysplasie des polypes élevés).
En revanche dans le syndrome de Lynch, il n’y a pas de chirurgie prophylactique systématique. La surveillance débute à 20-25 ans et doit être répétée tous les deux ans. La chirurgie est généralement uniquement curative. Une chimioprévention par aspirine à 600 mg/j a donné des résultats, mais au prix de problèmes de tolérance. Son usage systématique n’est donc pas préconisé. Une étude utilisant une faible dose d’aspirine (160 mg/j) plus du curcumin (2 g/j) est souhaitée.
J. H. Lefevre. Quel type de chirurgie pour les patients atteints de polypose familiale ou de syndrome de Lynch ? Quelle surveillance ?
Article précédent
La piste mère et fille
Article suivant
Un mieux sur les métastases du sein
Cancers pulmonaires : la thèse hormonale
Cap sur l’épigénétique
Les biothérapies à l’étude
La piste mère et fille
Surveiller les très hauts risques
Un mieux sur les métastases du sein
Une comorbidité en hausse
Penser autrement
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024