« Cette année 2 013 va être importante car elle va permettre d’assurer véritablement le démarrage du Développement professionnel continu (DPC). Au cours des prochains mois, notre spécialité va s’organiser pour mettre en place les structures nécessaires pour assurer le développement du DPC pour tous les neurologues », explique le Dr Claude Mekies, président de la Fédération française de neurologie (FFN).
C’est la loi HPST de juillet 2009 qui a instauré le DPC qui vise à réunir dans une même démarche la formation médicale continue (FMC) et l’Évaluation des pratiques professionnelles (EPP).
Une obligation pour les professionnels de santé.
Selon l’article 59 de cette loi, le DPC a pour objectifs « l’évaluation des pratiques professionnelles, le perfectionnement des connaissances, l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins ainsi que la prise en compte des priorités de santé publique et de la maîtrise médicalisée des dépenses de santé ». Le DPC constitue une obligation pour les professionnels de santé. « Les médecins ne sont pas les seuls à être concernés. C’est aussi le cas de 25 professions paramédicales », précise le Dr Mekies. Pour l’instant, l’organisme pivot pour la formation et l’évaluation des pratiques en neurologie reste la FFN. « La Fédération représente les 3 modalités d’exercice de notre spécialité puisqu’elle regroupe les neurologues universitaires, les neurologues des hôpitaux généraux et les neurologues libéraux », rappelle son président. Aujourd’hui, sept structures sont représentées au sein de la Fédération : l’Association des neurologues libéraux de langue française, le Collège des enseignants de neurologie, le Collège des neurologues des hôpitaux généraux, la Société française de neurologie, la Société de neurophysiologie clinique de langue française, les Journées de neurologie de langue française et le Syndicat national des neurologues.
Une spécialité très vaste.
Par le passé, la Fédération a obtenu les agréments nécessaires pour conduire des actions de FMC et d’EPP. « Nous avons donc demandé un numéro d’enregistrement transitoire pour être organisme de DPC. Cet agrément transitoire nous a été accordé et est effectif jusqu’au 30 juin prochain. Pour la suite, il va falloir trouver une autre solution car les textes stipulent qu’une même structure ne peut pas être la fois Collège national professionnel et organisme de DPC. Or, la Fédération est le Collège national professionnel de neurologie », souligne le Dr Mekies. L’idée est donc de créer, au cours des prochaines semaines, une nouvelle structure. « Il s’agira d’un organisme de DPC (ODPC) de neurologie qui gardera un lien étroit avec la Fédération car l’objectif est que cet organisme représente, lui aussi, toutes les composantes de la spécialité », souligne le Dr Mekies, en précisant qu’un rendez-vous, visant à étudier les modalités de création de cet organisme, a été demandé auprès de Monique Weber, la directrice générale de l’Organisme gestionnaire du DPC (OGDPC). Selon le Dr Mekies, le futur dispositif veillera à tenir compte des spécificités de la neurologie. « Notre spécialité est très vaste et comprend de nombreuses sociétés de surspécialités dans différents domaines : le vasculaire, la migraine, l’épilepsie, la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques… Toutes les structures, représentant ces surspécialités, ont toujours trouvé leur place au sein de la Fédération et profité de son agrément pour être accréditées et pouvoir ainsi faire de la FMC et de l’EPP. À l’avenir, il n’est pas certain que toutes ces structures de surspécialité aient vocation à devenir des organismes de DPC. Mais il est bien évident qu’elles pourront travailler avec l’ODPC de neurologie pour proposer leurs propres programmes de DPC », indique le Dr Mékies. Ce dernier précise que tout programme de DPC devra répondre à deux exigences. « Il devra d’abord comporter une action cognitive visant à un perfectionnement des connaissances ainsi qu’une action réflexive visant à évaluer les pratiques. En février dernier, la Haute autorité de santé (HAS) a mis en ligne des guidelines avec un cahier des charges pour la mise en œuvre de programmes de DPC », indique le Dr Mekies, en ajoutant que le DPC reposera également sur des orientations nationales mais aussi des orientations régionales définies par les Agences régionales de santé (ARS).
D’après un entretien avec le Dr Claude Mekies, président de la Fédération Française de Neurologie (FFN) et ancien président de l’Association des Neurologues Libéraux de Langue Française (ANLLF).
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