« Chaque année, en France, 74 millions de patients ont un examen radiologique, 1 million sont soumis à un examen de diagnostic en médecine nucléaire et 180 000 suivent une radiothérapie ». Annuellement, ces irradiations représentent 30% de la dose reçue par un Français ; le reste provenant de la radioactivité naturelle.
Pour autant, les doses d’irradiation artificielle délivrées au patient en radiologie et médecine nucléaire sont faibles, voire très faibles. Aucune procédure n’atteint 100 mSv en médecine nucléaire, dose en dessous de laquelle aucune augmentation de l’incidence de cancers n’a été décrite. A ce niveau, les cellules sont à même de réparer les lésions sublétales de l’ADN induites par les rayonnements ionisants. Ces faibles doses sont de surcroît libérées avec un débit de dose faible à très faible, de façon continue et prolongée.
Trois principes incontournables
Au même titre que le personnel exposé dans le domaine industriel, l’utilisation de rayonnements ionisants dans les différentes spécialités médicales nécessite l’application stricte de trois principes incontournables de radioprotection. Le premier est centré sur la justification des actes de manière conjointe par les médecins cliniciens demandeurs et les spécialistes de médecine nucléaire afin d’éviter toute radiation inutile.
Le deuxième principe concerne l’optimisation des actes, soit l’ensemble des dispositions prises pour assurer que l’information recherchée sera obtenue au moindre coût dosimétrique pour le patient. Enfin, le troisième principe prône la limitation des doses d’expositions individuelles aux rayonnements, autant pour les patients que pour les personnels exposés.
Selon le Pr Vuilliez, « les risques de cette irradiation artificielle en médecine sont faibles. Il ne faut surtout pas renoncer à un examen radiologique ou de médecine nucléaire sous prétexte qu’il pourrait entraîner un effet secondaire dans 20 ou 30 ans. L’augmentation des examens irradiants du fait des progrès de la médecine est plutôt bon signe, car elle va de pair avec l’augmentation de l’espérance de vie des patients atteints de maladies graves ».
D’après les données présentées par le Pr Jean-Philippe Vuillez, médecin nucléaire au CHU de Grenoble,
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