L’impact du diabète de type 1 sur la grossesse est assez bien connu. Il multiplie le risque d’hypertension artérielle gravidique par un facteur 2 à 4. Le risque de pré-éclampsie est plus élevé en cas de mauvais contrôle de la glycémie, d’HTA, même légère, avant la grossesse, de néphropathie diabétique et chez les nullipares. La pré-éclampsie et la protéinurie contribuent à la prématurité et au retard de croissance intra-utérin.
À l’inverse, quel est l’impact de la grossesse sur le risque de complications vasculaires à long terme ? Physiologiquement, elle s’accompagne d’une hypervolémie, source de modifications microvasculaires, d’une insulinorésistance, d’une modification du profil lipidique, d’une inflammation et d’une thrombophilie. Les études menées ces dernières années, notamment sur les cohortes des essais DCCT et EURODIAB, montrent que la grossesse non compliquée n’est pas un facteur de risque de micro-angiopathie.
Le risque de survenue d’une néphropathie à long terme est augmenté par la pré-éclampsie, mais pas par l’HTA gravidique. Celui de rétinopathie est en revanche accru chez les diabétiques de type 1 ayant un antécédent de pré-éclampsie ou d’HTA gravidique.
Quant aux complications macrovasculaires, leur risque est plus élevé chez les femmes ayant eu une HTA gravidique ou une pré-éclampsie. Cette dernière multiplie par 5 le risque de développer une HTA et par 6 celui de maladie coronaire. Comme l’a souligné le Dr Risto Kaaja, l’HTA gravidique chez la femme diabétique de type 1 a des conséquences à long terme sur le développement des complications micro- et macrovasculaires. Il est donc important de la dépister et la prendre en charge précocement.
D’après la communication de Risto Kaaja, Finlande. Session Novel data on pregnancy in diabetes
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