La médecine d'urgence a accueilli pas moins de 461 internes en 2017 – classés aux ECNi entre la 331e et la 8245e place. C'est la plus grande promotion parmi les nouveaux DES. Tous les postes ont été pourvus, signal fort de reconnaissance pour cette nouvelle spécialité. « Aujourd'hui, le DES permet d'avoir un diplôme qualifiant en médecine d'urgence pour l'Ordre, se réjouit le Pr Jeannot Schmidt, président de la collégiale des universitaires de médecine d'urgence (CNUMU). Avant, 90 % des médecins étaient issus de la médecine générale et ils pouvaient y revenir quand ils souhaitaient. Nous ne pouvions pas compter nos troupes ». Le nombre d'urgentistes oscille entre 6 000 et 8 000… La richesse de l'exercice, l'esprit d'équipe et le terrain sont des atouts forts pour les jeunes. Les futurs urgentistes pourront exercer au sein des services d'urgences hospitaliers mais aussi à la régulation médicale ou au SMUR.
La mise en place du DES s'est correctement déroulée. Le nombre de terrains de stage, suffisant, a été bien géré pour accueillir les étudiants de l'ancien et du nouveau régime. En revanche, le manque d'encadrants en médecine d'urgence pure reste un obstacle. « D'habitude, l'enseignement était réalisé par un universitaire de réanimation médicale/ médecine d'urgence. Avec la filiarisation, il faut choisir d'enseigner l'un ou l'autre. Or certaines villes n'ont pas d'enseignants option médecine d'urgence », explique le Pr Schmidt. Des nominations sont en cours pour pallier ce manque. Mais il faudra attendre quelques années avant d'atteindre un nombre suffisant de PU-PH en médecine d'urgence.
Une autre piste d'amélioration serait le développement de scénarios de simulation sur des cas fréquents, rares et graves. L'intégration d'un module spécifique à l'échographie appliquée à l'urgence (en simulation ou non) est aussi envisagée.
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