La spécialité médecine intensive et réanimation (co-DES avec l'anesthésie-réanimation) a fait une entrée remarquée dans le classement des disciplines les plus attractives. Après une longue bataille sur le nombre de postes à ouvrir (en raison de l'inquiétude des anesthésistes qui redoutaient d'être cantonnés demain au bloc opératoire), les 64 affectations « MIR » ont été rapidement pourvues (entre le 107e et le 4 271e aux ECN).
Président du collège des enseignants de médecine intensive réanimation, le Pr Alain Combes porte un regard très positif sur le lancement de cette spécialité dynamique et polyvalente. « Nous avons baptisé la première promotion Jean Hamburger, père de la réanimation en France pour marquer le coup », commente-t-il. La nouvelle spé entretient la cohésion de groupe grâce à une journée d'intégration, à la participation des internes au congrès de la spécialité et aux enseignements présentiels dispensés à la maison de la réanimation à Paris. Autre atout, les internes ont déjà pu s'exercer grâce à la simulation en petits groupes. « Ils se sont formés à des actes de grande urgence vitale ou d'annonce de pronostic compliqué », indique-t-il.
Concernant les terrains de stage, chaque interne du Co-DES a eu l'embarras du choix. 25 terrains de MIR n'ont pas été pourvus pour le semestre ayant débuté en mai. Aucune tension avec les autres spécialités partageant des stages communs n'a été remontée.
Mais la question des effectifs reste sensible. En juillet 2017, le nombre de postes ouverts s'est réduit de 33 places passant de 97 (projection ministérielle) à 64. « Cela met en danger l'offre de soins à moyen terme. Il y aura 300 réanimateurs en moins d'ici 5 ou 6 ans », met en garde le Pr Combes. Aujourd'hui, les services de réa « tournent » avec 5 à 6 équivalents temps plein. « Il en faudrait 8 à 10 pour faire fonctionner les unités en fonction du nombre de lits et éviter l'épuisement professionnel. Certains services sont en souffrance », rappelle-t-il.
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