Après des années de discussion, la spé d’allergologie a été filiarisée notamment pour répondre aux besoins de santé publique en matière de pathologies allergiques et à une demande croissante d'avis d'experts.
Pour cette première, seuls 27 postes étaient offerts dans ce Co-DES, et tous ont été pourvus progressivement (entre le 2 055e et le 6 399e aux ECNi). Les internes sont « majoritairement ravis de leur premier semestre selon les premiers retours », assure Sarah Saf, présidente de l'association des jeunes allergologues.
Plusieurs points positifs se dégagent. « Les internes se connaissent tous, dialoguent et se sont vus au congrès national de la spécialité », cite le Pr Pascal Demoly, président du collège des enseignants de la discipline. Côté formation, ils ont pu choisir entre un stage d'allergologie ou de médecine interne pour leurs six premiers mois. « Nous avons été un peu bousculés par leur arrivée, nous n'avions pas l'habitude. On veut bien faire, nous les avons choyés », raconte le Pr Demoly.
Ajustements
Quelques ajustements ont été réclamés dans le cadre du suivi de la réforme. De fait, pour accueillir les internes en stage d'allergologie, certains agréments complémentaires sont nécessaires et plusieurs services ont omis de les demander. « Çela a pénalisé quelques étudiants mais nous avons trouvé une solution avec le Pr Schlemmer [pilote de la réforme du 3e cycle, lire aussi page 3] », explique le Pr Demoly. Ils ont réalisé un stage libre et seront réaffectés lors de la phase d'approfondissement en allergologie.
Autre point de vigilance : les internes devront dans la dernière phase (consolidation) réaliser un stage chez un praticien libéral. Les libéraux « sont très enthousiastes à cette idée », précise le président du collège, même s'il faudra préciser leurs missions.
D'autres souhaits émergent comme la volonté de multiplier les stages en médecine interne « polyvalente » car certains sont très spécialisés. Le collège aspire aussi à une promotion un peu plus étoffée. « Nous avons bien absorbé le nombre d'internes pour cette première. Avec de la volonté, il n'y a aucun frein au développement de cette spécialité », analyse le Pr Demoly. Les chiffres lui donnent raison. On dénombre 2 000 allergologues aujourd'hui dont l'âge moyen atteint 55 ans – et le nombre de départs à la retraite est de 80 par an en moyenne. Avec 18 millions de Français souffrant d'allergies…
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