« A-t-on besoin d’un nouvel antalgique en 2014 ? » C’est par cette question que le professeur Alain Serrie a ouvert les débats pour présenter le nouvel antalgique des laboratoires Grünenthal. Une enquête épidémiologique sur la douleur, présentée en préambule a montré que la douleur avait un impact sociétal majeur. En France, 9 millions d’adultes ont présenté une douleur au cours du mois précédent dont 2,3 millions une douleur sévère. Or la douleur impacte fortement les activités professionnelles (61 %), entraînant une augmentation importante des consultations et des hospitalisations, révèle l’enquête. En réalité, « seuls 48 % des patients douloureux chroniques sévères sont satisfaits de leur traitement, 40 % des patients traités par un antalgique considèrent que leur douleur est mal prise en charge et 64 % que leur douleur est insuffisamment soulagée », a indiqué le Pr Alain Serrie.
De la pharmacologie, à la clinique, le Pr Alain Eschalier a expliqué que cette nouvelle molécule était une vraie alternative à la morphine en palier 3. Plusieurs études ont d’ailleurs été présentées et commentées, visant à démontrer l’intérêt du Tapentadol dans la prise en charge des douleurs chroniques sévères en rhumatologie, mais aussi des douleurs liées au cancer et des douleurs neuropathiques.
Selon les experts présents, l’efficacité et la tolérance sont l’intérêt principal de Tapentadol qui présente notamment moins d’effets secondaires gastro-intestinaux chez les patients traités, y compris sur des prescriptions de longue durée. La molécule se révèle aussi efficace dans les douleurs neuropathiques, chez les diabétiques avec un profil de tolérance satisfaisante et dans les lombosciatalgies chroniques.
En conclusion, le Pr Serge Perrot signale que ce traitement peut-être utilisé sans adaptation posologique chez les patients âgés de plus de 65 ans, en cas d’insuffisance rénale légère ou modérée ou en cas d’insuffisance hépatique légère. Cette nouvelle molécule sera disponible en France dès 2015 sous la forme d’un comprimé à libération prolongée.
Symposium des laboratoires Grünenthal
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