L’augmentation de l’incidence des maladies allergiques observée depuis plusieurs décennies se fait en parallèle de celle des maladies auto-immunes et de la baisse de fréquence des maladies infectieuses. « Le haut niveau d’hygiène au sens large est un des facteurs de développement des maladies allergiques mais aussi des maladies auto-immunes et des maladies inflammatoires chroniques intestinales », a souligné le Pr Jean-François Bach. Mais le rôle de l’hygiène peut être analysé à plusieurs niveaux, celui de la source des agents pathogènes (chaîne alimentaire, eaux de boissons, climat, qualité du logement…) comme celui des variations de réponse de l’hôte (facteurs génétiques, vaccinations, prises d’antibiotiques ou encore état nutritionnel). C’est dans ce contexte que le microbiote intestinal, dont la composition varie notamment en fonction du mode d’alimentation, suscite depuis plusieurs années de nombreux travaux, facilités par l’avènement de la métagénomique.
« Les bactéries commensales pourraient avoir un rôle protecteur vis-à-vis du risque allergique, mais la prudence s’impose car les essais ayant évalué l’impact des probiotiques en prévention de la dermatite atopique ont donné des résultats controversés », a rappelé le Pr Bach.
Les bactéries commensales et les bactéries pathogènes pourraient jouer un rôle dans l’augmentation de l’incidence des maladies allergiques par un possible mécanisme commun passant par la stimulation des Toll like récepteurs.
D’après la communication du Pr Jean-François Bach (Paris)
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