Paroles de médecins dans le grand débat

Prévention, environnement : on fait quoi ?

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Publié le 18/02/2019
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Crédit photo : S. Toubon

La thématique du non curatif n’est peut-être pas majoritaire, mais pas absente non plus dans les contributions reçues de nos lecteurs. Et ce sont les Ultramarins qui tirent la sonnette d’alarme. Telle le Dr Nelly Cattelain de Martinique, qui réclame des « études de santé pour les départements d'outre mer très impactés par les problèmes de sargasses et de chlordécone ». Dans la foulée, la généraliste se prononce pour « l’éducation des enfants à la nutrition dès l'école une heure/semaine et aux attitudes à avoir en cas de fièvre ou gastro », ainsi que pour « la prise en charge par la sécu de l'iode pour les femmes enceintes et du dosage sanguin du chlordécone et du glyphosate ». Plus écolo encore, le Dr Christine Strehl. Peut-être parce qu’elle exerce dans la grande couronne parisienne… ou bien parce qu’elle est tabacologue, elle se prononce pour le développement de « transports non polluants pour diminuer la pollution atmosphérique, » et suggère de « faciliter l'usage du vélo par l'aménagement de vraies pistes cyclables bien entretenues. Avec des vélos taxi pour les personnes non en capacité de pédaler et des vélos capables de transporter un petit chargement. » Elle prône aussi la généralisation des parkings à vélo sécurisés dans les gares ou ailleurs et dans les zones rurales, des petits bus nombreux et fréquents, « ce qui inciterait, assure-t-elle, à délaisser la voiture ».

À côté on trouve quand même un sceptique. Comme cet endocrinologue girondin – pourtant jeune (33 ans)- qui explique : « la part de la pollution mondiale due à la circulation automobile est minime. La part de la pollution française dans le monde est infime ». Et de souhaiter la « suppression complète des taxes frappant les carburants, le chauffage et l'électricité ». Mais il y a aussi des voix plus volontaires, sur le versant préventif, par exemple : « il serait important d'ouvrir aussi le débat sur la médecine de prévention qui est soit une grande muette comme la Médecine de travail, soit un parent pauvre comme la Médecine Scolaire », s’impatiente le Dr Paul Ladouceur, qui est, on l’aura deviné… médecin du travail.

P.B.

Source : Le Quotidien du médecin: 9725