L’atteinte cardiaque concerne jusqu’à 50 % des patients ayant un lupus systémique et peut le révéler. Les péricardites sont les plus fréquentes (16 à 25 % des cas, presque 50 % en incluant les formes asymptomatiques). Leur association avec les pleurésies fait partie des critères de classification du lupus. Environ 2 % des cas peuvent se révéler sous la forme d’une tamponnade, mais l’évolution vers une péricardite constrictive est rare.
Les myocardites, ou myopéricardites, peuvent être la première manifestation de la maladie et évoluer vers une cardiomyopathie dilatée, voire une insuffisance cardiaque définitive. L’atteinte coronarienne est souvent due à une athérosclérose prématurée accélérée, liée à certains facteurs de risque spécifiques comme la durée et l’activité du lupus, une corticothérapie prolongée et la présence d’antiphospholipides. Attention également à une potentielle toxicité cardiaque avec le cyclophosphamide, exceptionnelle aux doses utilisées dans le lupus, ou avec la chloroquine.
Article précédent
Distinguer les neutropénies chroniques sévères
Article suivant
Drépanocytose : les espoirs thérapeutiques d’une maladie délaissée
Pathologies du complément
Les SMS du congrès de la SNFMI
Comment repérer un syndrome démentiel ?
Identifier un phénomène de Raynaud
Myocardite : un diagnostic complexe
Distinguer les neutropénies chroniques sévères
Au cœur du lupus
Drépanocytose : les espoirs thérapeutiques d’une maladie délaissée
Reconnaître les neuropathies des petites fibres
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024