Le nivolumab, anticorps monoclonal anti-PD1 entièrement humain, dans un essai de phase I (Brahmer et al) permet d’obtenir une réponse complète dans le cancer colorectal à la dose de 3 mg/kg, réponse qui a persisté 21 mois et deux réponses partielles à la dose de 10 mg/kg dans le cancer rénal et le mélanome. Un autre essai de phase I (Topalian et al. NEJM 2012) a évalué le nivolumab dans les mélanomes métastatiques, les CBNPC, le cancer rénal, le cancer de la prostate résistant à la castration et le cancer colorectal avec des réponses objectives dans les mélanomes, les CBNPC, le cancer rénal et absence de réponse pour les carcinomes prostatiques et colorectaux. La toxicité immunomédiée (pneumopathie, vitiligo, hépatite, colite, hypophysite, hypothyroïdie) grade ≥ 3 a été observée chez 14% des patients, le plus souvent réversible à l’arrêt du traitement associé à une corticothérapie. Le nivolumab améliore la survie globale des patients lourdement prétraités atteints de mélanomes métastatiques, de CBNPC ou encore de carcinome rénal.
Le lambrolizumab est également un anti-PD1 qui permet d’obtenir des réponses objectives chez 38% des patients atteints de mélanome métastatique exposés ou non à l’ipilimumab dans une étude publiée dans le « Journal of Clinical Oncology », avec une réponse persistante chez 80 % d’entre eux (Hamid et al. NEJM 2013).
Les résultats obtenus avec l’anti-PDL1 (BMS-937559) sont un peu moindres.
On élargit le spectre de l’immunothérapie à des tumeurs dites « non-immunogènes » comme les CBNPC, les réponses semblent durables, le profil de tolérance est acceptable.
Le PDL-1 serait un biomarqueur prédictif de réponse mais cela reste à confirmer. Des associations thérapeutiques sont en cours d’évaluation, notamment avec l’ipilimumab, d’autres inhibiteurs tyrosine kinases, des chimiothérapies.
Session Speed Data de l’Association d’enseignement et de recherche des internes en oncologie (AERIO).
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