Primaires socialistes : Martine Aubry précise sa politique de santé

Quelques jours après François Hollande, favori des primaires socialistes, Martine Aubry à son tour, a précisé les grands axes de sa politique de santé. La maire de Lille, qui visitait aujourd’hui le CHU de Grenoble, a mis à profit cette occasion pour s’adresser aux professionnels de santé et aux patients.

Un programme de santé qui tourne autour de trois axes principaux : l’hôpital, la médecine libérale et la prévention.

S’agissant de l’hôpital, Martine Aubry estime qu’il faut rapidement rompre avec la logique d’entreprise qui a été introduite et privilégiée, selon elle, par la loi Bachelot, « Hôpital, patients, santé, territoires » ( HPST). Dans cet esprit, il faut, a-t-elle affirmé, remettre l’hôpital au centre du système de santé, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui, dit-elle.

« Il faut aussi lutter contre le malaise moral qui atteint l’ensemble des personnels des établissements de soins, de l’aide soignante au chef de service », insiste-t-elle.

Autre priorité de la candidate aux primaires : la médecine libérale. Dans ce contexte, une attention particulière doit être apportée au médecin de proximité qui doit à l’écoute des patients et de la population. Une raison pour lutter, explique Martine Aubry, contre la désertification et pour inciter les jeunes médecins à s’installer dans les régions où il y a un manque criant de médecins. La Nation finance pendant onze ou douze ans, poursuit la maire de Lille, la formation des médecins, ce qui l’autorise à demander aux médecins, comme cela se fait pour les énarques, de se mobiliser pour que disparaissent progressivement des régions où la présence médicale se fait rare. Il s’agit de faire comprendre aux praticiens, explique-t-elle, que l’on ne peut plus s’installer n’importe où. D’ou l’importance aussi de privilégier l’installation de maisons médicales de santé.

Reste que la candidate n’a pas précisé la politique qu’elle compte mettre en œuvre pour encourager les médecins et notamment les jeunes médecins à s’installer dans des contrées défavorisées.

Enfin, Martine Aubry, qui souhaite plafonner les dépassements d’honoraires, veut un encadrement strict du secteur 2.

Dernier axe de la politique telle que l’a défini Martine Aubry à Grenoble : la prévention.

À cet égard, la candidate veut engager des actions particulières concernant la médecine du travail et la médecine scolaire. Notamment en renforçant l’indépendance des médecins du travail et en donnant davantage de moyens à la médecine scolaire.