La chirurgie ambulatoire présente de nombreux bénéfices potentiels : une reprise plus rapide d'un rythme de vie normal (alimentation et marche, retour à domicile), diminution du risque de maladies nosocomiales et d'événements thrombo-emboliques, et réduction des coûts. « Mais elle comporte trois impératifs : la sélection des patients, une technique chirurgicale et anesthésique adaptée et une continuité des soins irréprochable », a rappelé le Dr Laurent Wagner.
La pelvi-périnéologie reflète l'évolution de la chirurgie ambulatoire dans la pratique des urologues. La prise en charge des patients en ambulatoire peut être améliorée par différentes voies : vérification des critères d'éligibilité à l'ambulatoire, technique chirurgicale mini-invasive permettant de limiter les incisions et d'éviter le recours aux drains et sondes, anesthésie favorisant l'utilisation de produits à élimination rapide, information du patient avant le retour à domicile puis suivi étroit, avec notamment un téléphone pour contact d'urgence.
La durée du jeûne a été raccourcie dans les dernières recommandations de la Société française d'anesthésie réanimation : le patient doit cesser de manger seulement 6 heures avant l'intervention, et doit continuer de s'hydrater avec des liquides clairs (eau, jus de pomme, thé, café, sirop) jusqu'à deux heures avant. « L’hydratation est un facteur essentiel de récupération rapide après l'intervention », a rappelé le Dr Gilles Cuvelier. La chirurgie pelvipérinéale est une chirurgie à risque de rétention postopératoire, variable selon le type de chirurgie. Ce risque peut être réduit par une augmentation des apports hydriques et la pose d'une sonde en début d'intervention, sonde qui est retirée en salle de réveil.
Analgésie multimodale
La prévention des douleurs chroniques postopératoires est importante. Elle se fonde sur le recours à une analgésie multimodale favorisant les anesthésiques locaux de longue durée d'action et le diagnostic et la prise en charge rapide de la douleur postopératoire.
La pose de bandelettes sous-urétrales est un geste aujourd'hui pratiqué couramment en ambulatoire, mais d'autres types de chirurgie sont réalisables en ambulatoire. C'est notamment le cas de la promontofixation, comme l'a souligné le Dr Éric Drapier, qui a rapporté son expérience personnelle sur 10 patients. C'est également le cas du prolapsus non récidivé, selon des modalités bien précisées dans les recommandations de la Société française de chirurgie ambulatoire. « Le respect des différentes étapes, avant, pendant et après l'intervention, est essentiel », a insisté le Dr Marc Géraud.
D'après les communications des Drs Laurent Wagner (Nîmes), Gilles Cuvelier (Quimper), Éric Drapier (La Rochelle) et Marc Géraud (Compiègne)
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