Fragments résiduels après lithotripsie

Les bénéfices de l’hydroposturothérapie

Publié le 12/01/2015
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Après lithotripsie, des fragments résiduels sont observés dans de 15 à 30 % des cas. Ils sont favorisés par différents facteurs, tels qu’une fragmentation insuffisante, une hydrocalicose ou encore des facteurs anatomiques : longueur et largeur de la tige calicielle, angle infundibulopyélique supérieur ou égal à 90°, qui est associé à la présence de fragments dans plus de trois-quarts des cas.

Dès 1990, une équipe avait souligné les bénéfices d’une cure d’hydroposturothérapie pour faciliter l’expulsion des fragments résiduels après lithotripsie (1).

Une étude sur 417 cas publiée en 2000 (2) a fait état d’un taux d’expulsion de 67 % après trois semaines de cure (71 % en cas de lithiase résiduelle calicielle inférieure et 57 % en cas de lithiase supérieure ou moyenne).

Une revue Cochrane de 2 013 a également mis en évidence l’intérêt de cette approche, en se fondant sur deux études contrôlées randomisées (3).

Concrètement, les patients sont soumis à une cure de diurèse (1,5 à 2 l, voire 3 l/jour) et reçoivent parallèlement des soins d’hydroposturothérapie adaptés, qui font notamment appel à des douches chaudes en ceinture et des douches en position inversée. Une percussion manuelle ou mécanique est également possible.

D’autres mesures, telles que l’administration de citrate de potassium, sont parfois associées.

L’expulsion des fragments débute généralement dès les premiers jours de traitement.

L’hydroposturothérapie est indiquée après lithotripsie et peut être réalisée dans certaines stations thermales et centres de kinésithérapie.

La cure thermale classique est de 18 jours, mais certains centres proposent désormais des cures courtes d’une semaine, voire ultracourtes de quelques jours.

D’après la communication du Dr Jean-Romain, Gautier, Toulouse.

(1)Brownlee et al. J Urol. 1 990 ; 143 (6) : 1 096-8.

(2) Thomas J. Progrès en Urologie 2 000; 10 (6): 1 152-55.

(3)Liu LR et al. DOI : 10.1 002/14 651 858.CD008569.pub2.

Dr Isabelle Hoppenot

Source : Le Quotidien du Médecin: 9377