Soupçonnés d'avoir escroqué la CPAM du Val-d'Oise de trois millions d'euros, huit infirmières, un oncologue et le gérant d'une société de matériel médical ont été renvoyés devant la justice.
Des patients étonnés de voir apparaître sur leurs décomptes le remboursement des actes médicaux jamais réalisés avaient alerté la Caisse primaire d'assurance maladie.
Actes médicaux fictifs, surfacturation, fausses ordonnances... Au terme de leur enquête, les gendarmes du Val-d'Oise ont découvert un vaste système d'escroquerie qui implique sept infirmières et un oncologue d'Ile-de-France et du Nord, autour d'un couple, une infirmière et son époux, gérant d'une société de matériel médical, soupçonnés tous deux d'en être les organisateurs. Ils seront tous jugés devant le tribunal correctionnel de Pontoise les 30 et 31 janvier 2019.
« Des faits aussi illégaux qu'amoraux »
Si le préjudice subi par la Sécurité sociale est estimé à trois millions d'euros, les enquêteurs du groupement de gendarmerie du Val-d'Oise lui ajoutent également 1,8 million d'euros d'abus de biens sociaux.
« Un système de rétrocommissions directement payées sur des comptes personnels a permis à la principale mise en cause et à son époux de s’enrichir », estiment-ils. Aux yeux d'un enquêteur, « ce sont des faits aussi illégaux qu'amoraux. Ces individus profitaient de gens très malades, qui allaient mourir ».
Le parquet de Pontoise a procédé à la saisie conservatoire de 1,12 million d'euros à l'encontre des différents mis en cause (biens immobiliers, véhicules, espèces...) « aux fins notamment de rétablir les comptes de la CPAM ».
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