La mairie de Strasbourg a lancé ce lundi son dispositif « sport santé sur ordonnance », déjà présenté au printemps dernier. Expérimentée pour une durée d’un an, cette action doit permettre à certains Strasbourgeois souffrant de pathologies chroniques de bénéficier d’heures de vélo gratuites financées par la ville et d’un accompagnement personnalisé pour pratiquer sans frais d’autres activités sportives.
Associant une cinquantaine de médecins généralistes volontaires, ce dispositif a été imaginé pour faciliter la pratique de l’exercice physique entrant dans la prise en charge de patients souffrant d’une obésité modérée, de diabète de type II ou de maladies cardiovasculaires stabilisées. Muni d’une ordonnance d’un médecin participant prescrivant une activité physique régulière et modérée, le patient prend alors contact avec un éducateur sportif de la Ville de Strasbourg dédié à l’orientation et à l’accompagnement vers des activités sports santé animées par des associations sportives locales.
En fonction de l’état de santé du patient, l’éducateur détaché par la mairie lui remet un coupon sport-santé qui offre la possibilité de s’inscrire gratuitement à un panel d’activités adaptées. Cette expérimentation inclut également pour 200 patients la prise en charge intégrale d’un abonnement annuel au réseau Vélhop de la ville (au tarif public de 40 euros), l’équivalent du Vélib’ parisien.
Une première en France
Financé à hauteur de 130 000 euros, ce projet strasbourgeois est mené dans le cadre du Contrat local de santé qui rassemble la ville, l’agence régionale de santé d’Alsace, l’Assurance-maladie, la préfecture et le ministère de l’Éducation nationale. Avec cette expérience « pionnière », en France, « il ne s’agit pas de créer une dépense supplémentaire pour la Sécurité sociale » car l’ensemble des activités est « pris en charge par la collectivité », assure à l’AFP le maire PS de Strasbourg, Roland Ries. Ce dispositif devrait être évoqué dans un rapport sur le « sport santé » qui sera présenté d’ici à la fin du mois à l’Académie nationale de médecine.
Le 30 octobre dernier, l’Académie a publié une note d’information recommandant notammentla prise en chargedu« sport santé »par l’assurance-maladie et les mutuelles, dans le cadre de l’ordonnance médicale et des sujets en situation de handicap , dès lors que les activités physiques et sportives s’avèrent « en concordance avec les programmes établis lors des conférences de consensus ». Cette « révolution culturelle » attendue dans le système de soins français doit « contribuer à une réduction de la consommation de médicaments », indique l’Académie de médecine.
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