Le surpoids des jeunes est lié en grande partie à leurs habitudes de vie. Selon une enquête menée en septembre auprès de 1 000 jeunes âgés de 15 à 25 ans, plus d’un jeune Français sur deux (61 %) mange ses repas devant un écran, au moins une fois sur deux. Dans cette tranche d’âge, près d’un jeune sur cinq (19 %) est en surpoids ou obèse (13 % sont toutefois en état de maigreur). Grignotage, repas sautés ou avalés à toute vitesse, budget réduit consacré à l’alimentation : de très nombreuses mauvaises habitudes alimentaires correspondent à des facteurs d’obésité, indique l’enquête sur « les habitudes de vie des jeunes les exposant au surpoids et à l’obésité », réalisée par IPSOS pour Doing Good Doing Well, société conseil dans le domaine social.
Le petit-déjeuner à la trappe
L’alimentation n’est pas un poste de dépenses prioritaire chez les jeunes : plus d’un sur quatre est prêt à sacrifier la qualité et la quantité de son alimentation au profit de son habillement (31 %) ou de la téléphonie mobile (25 %). Plus d’un jeune sur trois déclare ne pas faire de sport (38 %). La proportion est presque d’un jeune sur deux dans les foyers les plus modestes (44 % contre 27 % pour les jeunes les plus aisés). Plus de la majorité (54 %) dit ne pas manger à heure fixe au moins un repas sur deux. En outre, ils sont 48 % à sauter le petit-déjeuner au moins un matin sur deux. Le temps consacré aux repas se compte en minutes : 9 minutes pour le petit-déjeuner, 24 pour le déjeuner, 27 pour le dîner.
Près d’un jeune sur quatre (23 %) boit « souvent » des sodas pendant les repas contre seulement un sur six qui dit boire « très souvent » de l’eau. Ils sont 38 % à déclarer consommer quotidiennement à la fois des fruits et des légumes. L’enquête confirme la fracture sociale en matière de surpoids : la proportion de jeunes en surpoids ou obèses est de un sur dix dans les foyers les plus aisés - revenu net mensuel supérieur à 3 000 euros (10 % des foyers) - alors qu’elle est d’un sur quatre parmi les foyers les plus modestes - revenu net mensuel inférieur à 1 250 euros (24 % des foyers).
Effets à retardement
« La promotion d’une alimentation saine existe, mais elle est vécue à la fois comme une privation de plaisir, une prescription médicale, une parole institutionnelle de principe et finalement, chacun en fait une priorité secondaire », souligne Hélène Roques, directrice de Doing Good Doing Well. « Aujourd’hui la santé des jeunes est menacée par leurs habitudes alimentaires. Leur mode de vie statique devant les écrans, leur insuffisante pratique du sport, l’absence de structure des repas, loin d’être des habitudes insignifiantes, ont des effets à retardement et vont peser de façon grave sur leur santé dans les prochaines années », poursuit-elle en appelant à la mobilisation « pour rendre plus accessibles et plus naturels des modes de vie plus sauns pour les jeunes ».
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