Biologie de synthèse, nanotechnologies, m-santé, médecine personnalisée

Les nouveaux carrefours de l’innovation

Publié le 27/11/2014
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Crédit photo : PHANIE

Les incertitudes les entourant sont à la hauteur de leurs espoirs. Développées au début des années 2000, les nanotechnologies sont souvent décrites comme le point de départ d’une nouvelle révolution industrielle.

De nombreuses applications sont en cours de développement en santé, notamment dans le champ du diagnostic et du traitement : des « laboratoires sur puces » permettant de détecter avec une seule goutte de sang un nombre considérable de molécules pour un diagnostic plus rapide et à moindre coût ; des nouveaux vecteurs de médicaments intégrés dans une structure moléculaire pour en améliorer l’efficacité… Autre voie d’innovation devenue aujourd’hui incontournable, la médecine personnalisée. Grâce aux progrès de nombreuses techniques « haut débit », le séquençage de l’ADN, les puces à ADN, la spectrométrie de masse, la résonance magnétique nucléaire sont autant d’outils, qui couplés à la rapidité des avancées en numérisation, bio-informatique, nanotechnologies, démultiplient les champs du possible : analyses biologiques de plus en plus détaillées sur des surfaces toujours plus réduites ; gestion de grandes quantités de données biomédicales pour mieux comprendre une maladie, cibler avec une extrême précision les thérapies voire d’évaluer la prédisposition d’un patient à une pathologie…

Demeurant encore assez confidentielle malgré un rapide développement au milieu des années 2000, la biologie de synthèse (lire aussi « le Quotidien » du 20 novembre) est une discipline émergente oscillant entre recherche fondamentale et applications, entre biologie moléculaire, biologie systémique et modélisation. Dans un premier temps, la biologie de synthèse doit offrir de nouvelles clés pour la bioproduction. À plus long terme elle pourrait modifier de nombreux processus de R&D dans tous les champs de la biologie : médicaments personnalisés, détection précoce de certaines pathologies, intervention médicale au niveau moléculaire plutôt que chirurgical…

L’heure H de la santé mobile

Et si l’arrivée cette année des nouvelles interfaces santé et bien être sur les smartphones « Android » de Google et « IOS » d’Apple lançaient vraiment la santé mobile (ou m-santé) ? Multiples capteurs sur les téléphones (et montres), objets connectés, plateformes « cloud » uniques centralisant et partageant l’ensemble des données biologiques collectées des utilisateurs pour une multitude d’applications… L’éco-système se dessine autour de vastes promesses tant la m-santé concerne potentiellement chaque étape du parcours du soin : bien-être, prévention, diagnostic précoce, traitement et suivi personnalisé…

Samuel Spadone

Source : Le Quotidien du Médecin: 9369