UN SLOGAN choc pour remplir les caisses. Après une édition 2010 en demi-teinte, qui a permis d’empocher moins de 4 millions d’euros, soit un montant identique à l’année précédente en deux fois plus de temps, la Croix-Rouge entend recentrer son message. Un objectif : convaincre les Français de leur rôle indispensable dans la chaîne de solidarité envers les plus vulnérables.
Car ils sont de plus en plus nombreux. Si les chiffres de l’INSEE suggèrent en effet une régression du nombre de personnes pauvres (de 16,6 % en 1975, elles sont passées à 13,1 % en 2005 et 13 % en 2008), la précarité augmente. Elle touche désormais certains salariés qui ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté ; les plus de 60 ans et surtout, les moins de 30 ans qui représentent la moitié de la population pauvre. « Mais ce n’est que la composante monétaire de la précarité », alerte la Croix-Rouge, qui attire l’attention sur les individus en grande vulnérabilité, « qu’elle soit morale, psychique, familiale, juridique, ou encore liée au manque de formation… ».
Chaque jour, les 900 délégations de la Croix-Rouge tentent de les aider. À Angoulême, la branche locale finance les études de certains étudiants aides-soignants de son institut de formation régional sanitaire et social, leur remet un colis alimentaire et prend en charge le financement des transports. À Chatou dans les Yvelines, 50 familles accueillies à l’épicerie sociale de la délégation bénéficient d’une aide financière. À Arras, l’association a ouvert une halte-détente Alzheimer pour soulager les familles des malades. Et dans de nombreuses villes, des « espaces bébé maman » accompagnent les mères en situation de précarité.
Mais le travail des bénévoles ne peut suffire à mettre en place toutes ces actions, avertit la Croix-Rouge. « Une aide matérielle est nécessaire pour éviter à ces personnes de basculer dans une situation dramatique ».
Du 14 au 21 mai, l’association espère donc mobiliser davantage les Français. De nombreuses animations sont prévues dans toute la France, à commencer par l’inauguration de la quête par Adriana Karembeu à Nice. Outre les différentes actions de sensibilisation, des lâchers de ballons sont annoncés dans 10 villes d’Ile-de-France, un jeu solidaire avec tirage au sort est organisé dans plus de 20 délégations locales en partenariat avec les centres UCPA, et pour les gourmands, une nouvelle pâtisserie, la Croix de la solidarité, sera présentée par deux boulangers nogentais.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation