C’est une seconde tentative mais sur un autre territoire et sous une autre étiquette ! Après un premier essai malheureux en 2017, sous la bannière LR dans la 4e circonscription de l’Hérault, la Dr Laurence Cristol se présente dans la 3e avec cette fois le soutien de la majorité présidentielle. « Je ne suis plus LR, je n’ai plus ma carte », confie cette oncogériatre de l’Institut du cancer de Montpellier (ICM). « Je me suis toujours sentie du centre droit. Or, le parti n'adoptait plus la ligne que je défends sur l’Europe et la position face aux extrêmes », explique cette femme de 52 ans, également mère de quatre enfants.
Conseillère départementale et maire de Saint-Clément-de-Rivière (Hérault), commune où vivent de nombreux médecins, Laurence Cristol remplace au pied levé dans la course aux législatives la députée sortante Coralie Dubost (LREM), étoile montante de la macronie, qui a décidé début mai de jeter l'éponge après la vive polémique sur ses notes de frais démesurées. Un nouveau combat électoral que l'oncogériatre assure n'avoir pas sollicité. « Ceux qui m’ont demandé se trouvent au plus haut niveau », glisse-t-elle. Localement, son investiture par la majorité présidentielle a fait grincer quelques dents dans les rangs macronistes. Il est notamment reproché à la médecin de ne pas être membre du parti ou encore de venir de la droite dans un département où l’histoire politique s’écrit beaucoup à gauche.
Élue locale d'expérience
« Je suis une élue locale d’expérience », se défend la Dr Cristol, qui postulera à la commission des affaires sociales si elle est élue à l’Assemblée nationale. « Je ne vais pas réinventer la poudre », avance-t-elle avec humilité, tout en assumant ses convictions sur le système de santé. « L’hôpital doit mieux travailler avec les cliniques privées, souligne-t-elle. Je me bats aussi pour l’installation de maisons de santé et pour mieux valoriser financièrement nos professionnels qu’ils soient aides-soignants, infirmiers ou médecins. »
La future réforme du grand âge et de l'autonomie est un autre dossier qui lui tient à cœur. L’oncogériatre souhaite que les objectifs de prise en charge des patients dépendants soient mieux cadrés avant une entrée en Ehpad. « Il ne faut pas y entrer trop tôt. Nous devons assurer un soutien psychologique et financier aux aidants familiaux mais aussi mieux considérer les aides à domicile et les prestataires de santé à domicile puisque la demande est au maintien chez soi », insiste la spécialiste, soucieuse de pédagogie et de soutien aux plus vulnérables. « J’ai rencontré une personne âgée avec un stade de cancer avancé qui avait fait le choix de ne pas se faire traiter car il ignorait la gratuité des soins, explique-t-elle, émue. Cet homme pensait qu’il n’aurait pas les moyens de payer son traitement, ni le transport vers l’hôpital. Il y a un travail d’information grand public à mener sur un sujet qui nous paraît pourtant si évident à nous médecins. »
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