Après l’engagement associatif, l’heure de l’engagement politique.
À 34 ans, Bertrand Joly, ancien président de l’Intersyndicat national des internes (ISNI, à l’époque ISNIH) entre 2010 et 2011, se présente pour la première fois à un scrutin électoral. Le jeune autunois s’était juré de revenir dans sa ville d’origine. Il se verrait bien aujourd’hui en prendre les commandes. « J’avais cette idée en tête depuis quelques années », confie le médecin de santé publique, qui a pris la tête de la liste sans étiquette « Avenir Ensemble ».
Bertrand Joly n’a jamais manqué d’ambition. Après sa thèse soutenue en février 2013 sur le sevrage tabagique, il a suivi une école de commerce à Nantes et une formation à l’École des hautes études en santé publique (EHESP). Il s’y est fait élire président du conseil des étudiants – « c’était la première fois qu’un médecin en prenait la tête », assure-t-il.
Humaniste, social et libéral
À Autun, le novice, qui se qualifie de centre droit, « humaniste, social et libéral », espère prendre le meilleur sur les 5 listes concurrentes dont celles du maire sortant, Rémy Rebeyrotte, étiqueté à gauche, et de Rémy Chantegros (UMP/UDI). La droite est désunie à Autun et le PS n’y a investi aucun candidat. « Je suis optimiste, je sens une vraie dynamique derrière moi », jure-t-il.
Le candidat a multiplié ces dernières semaines les réunions publiques sur le thème de la culture et du tourisme, ou de l’économie. Dans une ville vieillissante, « qui a perdu 2 000 habitants ces dix dernières années », il s’est engagé à baisser la fiscalité s’il est élu. Le jeune médecin a aussi sa petite idée pour combattre la désertification médicale. « On parle de maisons de santé et de primes à l’installation. Je pense que la piste des stages en cabinet de ville pendant la formation n’est pas assez explorée. Je vais faire en sorte qu’on ait des externes en stage dans des hôpitaux, cliniques ou maisons de retraite ». Le Dr Joly aimerait que sa ville porte un projet pilote en la matière. La campagne n’est-elle pas trop dure ? « Ca se passe bien, assure-t-il. Le monde de la politique est bien moins cruel que celui du syndicalisme, je suis blindé ».
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