Après l’hôpital, Marisol Touraine consulte les médecins libéraux

Publié le 24/05/2012
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Crédit photo : S. Toubon

Son premier discours était destiné à la communauté hospitalière. La nouvelle ministre de la Santé consulte maintenant les syndicats de médecins libéraux.

Marisol Touraine a débuté ses rencontres avec MG France, mardi, avenue de Ségur. La discussion, qui a duré une heure trente s’est déroulée dans une « bonne ambiance », précise le Dr Claude Leicher. Cette rencontre a été perçue par le président du syndicat comme la volonté de la ministre de marquer « de bonnes relations avec MG France et les médecins généralistes ». Cette prise de contact a permis d’aborder plusieurs sujets d’actualité comme l’accessibilité géographique et financière aux soins.

Une négociation doit avoir lieu entre l’assurance-maladie, les organismes complémentaires et les syndicats de médecins libéraux pour trouver des pistes d’encadrement des dépassements tarifaires en médecine et en dentaire. « La ministre va demander aux partenaires de faire des propositions, explique le Dr Leicher. Si elles ne lui conviennent pas, elle prendra des dispositions dans le PLFSS ». MG France a rappelé sa préférence pour la mise en place d’un parcours de soins à tarifs remboursables et la nécessité de « concentrer les efforts sur le secteur I, plus particulièrement sur les actes cliniques et les actes chirurgicaux et obstétricaux ».

Agenda ministériel bien rempli

Marisol Touraine va poursuivre ses rencontres avec les médecins libéraux la semaine prochaine. La FMF a rendez-vous avec elle lundi 28, l’UCDF et la CSMF seront reçus mercredi 30 mai. Le SML rencontrera également la ministre la semaine prochaine mais la date exacte reste à caler.

La FMF a déjà fait savoir qu’elle souhaitait une réforme « à la fois sur le bon usage de l’hôpital par le patient, et sur la coordination des soins entre médecins libéraux et hospitaliers ».

Sur le dossier des dépassements, l’Union des médecins spécialistes confédérés (UMESPE-CSMF) a rappelé qu’elle souhaitait mettre « hors solidarité nationale, c’est-à-dire en secteur 3, les 1 à 10 % de praticiens hospitaliers ou libéraux pratiquant des dépassements hors normes ». « Pour la grande majorité des médecins spécialistes exerçant en secteur 2, les dépassements se montent à moins de 50 % des tarifs de l’assurance-maladie », rappelle le président du syndicat, le Dr Jean-François Rey.

Le SML réaffirme quant à lui son refus d’un encadrement arbitraire des compléments d’honoraires « sans une revalorisation conséquente des actes opposables ». Le syndicat est farouchement opposé à la disparition du secteur II.

 CHRISTOPHE GATTUSO

Source : lequotidiendumedecin.fr