L’enquête sur le Gardasil, le vaccin contre l’infection à HPV, a été classée sans suite par le procureur de la République le 26 octobre dernier. Selon la justice, il n’y a pas de lien direct entre ce vaccin et les pathologies du système nerveux des plaignantes. Le parquet s’est appuyé sur une étude de l’ANSM qui a mis le gardasil hors de cause. (Voir à ce sujet notre brève parue en septembre http://www.decision-sante.com/article/2015/10/30/infections-hpv-le-vacc…
Pour autant, les parties civiles ne lâchent pas l’affaire. Camille Kouchner, l’avocate de 16 plaignantes, conteste la décision de classement. Me Coubris aurait souhaité que le procureur ordonne des expertises sur chacune des patientes. Pour Me Kouchner, le lien entre le vaccin et la plupart des maladies des plaignantes « n’a même pas été analysé par l’ANSM ».
Quel est l’historique de ce jugement ? Fin 2013, cinquante femmes avaient déposé plainte au pénal contre ce vaccin contre le cancer du col de l’utérus (Sanofi-Pasteur-MSD). Résultat, « aucune pathologie n’a été reconnue comme étant en lien de causalité directe avec ce vaccin ».
Réaction du laboratoire incriminé : « Cette décision vient confirmer que la mise en cause du vaccin Gardasil était sans fondement. Elle était conforme aux positions des autorités de santé françaises et internationales qui recommandent la vaccination par Gardasil. »
Selon l’ANSM, les bénéfices attendus de cette vaccination en termes de santé publique restent bien plus importants que les risques auxquels elle peut exposer les jeunes filles. La balance bénéfices-risques ne serait pas mise en cause : seuls un à deux cas sur 100 000 filles vaccinées ont été atteints du syndrome de Guillain-Barré.
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