« Chaque jour, 350 000 euros partent en fumée [en remboursement de l'homéopathie, NDLR], soit le salaire annuel de 20 aides-soignantes ou de 11 infirmières. Chaque jour, c’est l’équivalent de 14 000 actes de médecins généralistes remboursés à 100 % qui s’évaporent… », insiste le syndicat présidé par le Dr Jérôme Marty. L'UFML-S demande à l'Ordre des médecins et au Premier ministre Édouard Philippe de prendre position sur les soutiens politiques de Xavier Bertrand, ancien ministre de la Santé et président du conseil régional des Hauts-de-France, Gérard Collomb, ancien ministre de l’Intérieur et maire de Lyon, et Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, tous trois pro-homéopathie (pour des raisons essentiellement économiques). 

Supprimer l'enseignement 

Enfin, le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) monte lui aussi au créneau. Très mobilisé pour bouter hors des campus l'homéopathie, le CNGE propose une fois de plus de supprimer les enseignements homéopathiques des facs qui « décrédibilisent les facultés de médecine dans lesquelles ils subsistent ». Aux médecins, le collège lance un appel à l'abandon de toutes « méthodes ésothériques », « contraires aux données de la science ».

« Une fois que l'on a démontré que l'homéopathie n'avait pas de fondement scientifique, il faut arrêter de l'enseigner. Sinon, pourquoi ne pas alors enseigner le tarot ou la voyance en médecine ? » avait expliqué le Pr Vincent Renard, président du CNGE au « Quotidien », en janvier dernier.