La Haute Autorité de santé botte en touche sur le remboursement des signatures génomiques. Elle estime certes que leur inscription au remboursement n'est pas à ce jour recevable. Pour autant, elle en maintient le financement dérogatoire dans le cadre du RIHN (Référentiel des actes innovants hors nomenclature). À ce jour, cet examen est pratiqué chez les femmes atteintes d'un cancer du sein. Mais il peut être utile pour une fraction limitée de patientes. La HAS en précise les critères d'inclusion. Les femmes concernées, soit 5 à 10 % des patientes porteuses d'un cancer du sein infiltrant, doivent appartenir à un groupe à risque intermédiaire de récidive. Pour être plus précis, elles présentent donc un cancer du sein infiltrant, avec une tumeur sensible à l'hormonothérapie, n'exprimant pas le récepteur HER2, de taille comprise entre 1 à 5 cm, de grade 2 et sans envahissement ganglionnaire ou avec micro-envahissement limité. La HAS justifie son refus de prise en charge en invoquant la présence de biais méthodologiques dans les quatre études retenues. Surtout, les données ne permettent pas de valider l'utilité clinique des signatures génomiques. Enfin, les études ont principalement été réalisées aux États-Unis où les stratégies de prise en charge diffèrent de celles mises en œuvre dans l'Hexagone. D'où l'impossibilité de transposer les résultats. La HAS appelle donc au lancement d'études prospectives françaises. Elle interpelle par ailleurs l'Inca sur l'absence de recommandations nationales sur les indications d'une chimiothérapie adjuvante dans le cancer du sein infiltrant. Actuellement de nombreux référentiels régionaux divergent sur cette question. Dont acte.
Brève
Signature génomique, un remboursement prématuré selon la HAS
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Publié le 18/03/2019
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La HAS estime que les données des études ne sont pas transposables à l'Hexagone. Elle interpelle par ailleurs l'Inca pour la réalisation d'un référentiel national sur l'indication d'une chimiothérapie adjuvante dans le cancer du sein infiltrant.

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Crédit photo : BURGER/PHANIE
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Source : Décision Santé: 314
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