En matière d’arthrose, la première étape est de soulager la douleur, ce qui est relativement simple au début et indispensable pour établir une relation de confiance. Ensuite, les recommandations mettent au premier plan l’abord non pharmacologique avec l’activité physique et la perte de poids. « La cohorte KHOALA suivant sur le long terme des hommes et des femmes de 40 à 75 ans souffrant d'arthrose symptomatique de hanche ou de genou a bien mis en évidence que ce sont les patients en surpoids et les plus sédentaires ainsi que ceux qui souffrent de comorbidités qui sont le plus exposés aux rechutes et à l’évolution de la maladie », rapporte le Pr Mazières.
Malheureusement, les patients arthrosiques tendraient plutôt à réduire leur activité. D’où l’importance de prescrire une rééducation pour « réhabilitation musculaire » afin de préparer à la reprise d’une activité physique. L’observance est habituellement bonne pendant les premiers mois mais baisse rapidement alors que c’est un élément essentiel de l’efficacité. Une étude de 2008 conclut que les principaux déterminants de l’observance sont les antécédents de la pratique du sport, le support de l’entourage socio-familial, l’accès aisé à la pratique d’une activité physique et la confiance du patient dans son efficacité, aucun sport n’étant meilleur que l’autre à condition d’être adapté aux possibilités et aux desiderata du malade. Le « sport sur ordonnance » peut donner un certain poids au discours du médecin. Des services de physiologie développent des programmes sportifs spécifiques à certaines pathologies.
Concernant la perte de poids qui a fait la preuve de son rôle curatif chez les obèses, l’observance est clairement liée à la qualité de la relation médecin/malade, qui passe entre autres par les explications qu’on donne sur la maladie. Des sessions d’éducation thérapeutique délivrées dans des structures publiques ou privées ou dans les stations thermales peuvent aider un certain nombre de malades.
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