Les études expérimentales portent sur des critères intermédiaires (marqueurs de remodelage osseux, DMO) et sont le plus souvent favorables à la consommation de lait de vache. À tous les âges de la vie, notamment chez l’enfant et la femme ménopausée, la consommation de lait de vache réduit le remodelage osseux et améliore la DMO. Mais quel est le rôle des différentes fractions du lait : calcium, autres minéraux, protéines, petit lait ? Hannan MT (JBMR 2000) a montré que la consommation de protéines du lait augmente la DMO du col fémoral chez les sujets âgés indépendamment du calcium à partir de la cohorte Framingham et ce de façon plus importante que les protéines de viande rouge ou les plats préparés industriellement. L’angiogénine du petit-lait inhibe l’activité ostéoclastique. Concernant le risque fracturaire lié à la consommation de lait de vache on ne dispose que d’études épidémiologiques d’observation, qui apportent, elles, des résultats beaucoup plus contradictoires et déstabilisants. On peut toutefois supposer que ces études peuvent difficilement mettre en évidence l’effet d’un seul composant alimentaire, en raison du grand nombre d’interactions nutritionnelles, des difficultés à recueillir des données sur les habitudes alimentaires, ceci très longtemps avant la fracture, introduisant ainsi de nombreux biais. Elles sont donc peu convaincantes.
D’après la communication du Pr Patrice Fardellone
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