Plusieurs études rétrospectives de cohorte suggèrent que le taux initial d’éosinophiles dans le sang peut prédire la réponse à une corticothérapie inhalée.
Cependant, la comparaison des résultats de ces études est rendue fragile car il existe de nombreuses différences de méthodologie entre elles.
C’est ainsi que l’équipe de Salman H. Siddiqui (Leicester, Royaume-Uni) a effectué une analyse post-hoc sur la base des données de trois essais cliniques similaires en terme de design et comparant des traitements par bêta-2-mimétique de longue durée d’action (LABA) seuls versus LABA plus corticothérapie inhalée (ICS). Deux essais portaient sur le vilantérol seul/ vilantérol + furoate de fluticasone et un essai concernait le formotérol seul/ formotérol + dipropionate de béclométhasone. Pour un suivi de 48 et 52 semaines respectivement chez des patients atteints de BPCO modérée à sévère avec des antécédents d’exacerbation. Les auteurs ont recherché l’impact du nombre absolu d’éosinophiles dans le sang, documenté lors de l’inclusion, sur le risque de survenue d’exacerbations. Les trois essais donnent des résultats concordants, à savoir que pour les patients traités par LABA seuls, plus le nombre initial d’éosinophiles est élevé, plus le risque d’exacerbations est élevé. Cette association n’est pas retrouvée chez les patients traités par l’association LABA/ICS. Les résultats montrent également que les patients dont le nombre initial d’éosinophiles est élevé tirent le meilleur profit de l’ajout de la corticothérapie inhalée (réduction des exacerbations et amélioration de la fonction pulmonaire). En conclusion, ces données suggèrent que le taux d’éosinophiles sanguins pourrait être un biomarqueur utile dans la prise en charge de la BPCO pour sélectionner les patients susceptibles de bénéficier d’un traitement par ICS.
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