Parmi les facteurs habituellement considérés comme responsables d’exacerbations d’asthme chez l’enfant, les infections virales aiguës sont les seules dont l’implication est attestée par les nombreuses études menées au cours des vingt dernières années. Les autres, allergènes respiratoires et alimentaires, changements climatiques, polluants inhalés, exercice physique, sont associés à des épisodes de wheezing mais leur responsabilité dans les exacerbations d’asthme n’est pas établie. Les premières études utilisant la PCR ont révélé le rôle de premier plan du rhinovirus humain (HRV) dans les exacerbations aiguës. Par la suite, avec l’amélioration des techniques de PCR, l’existence d’une colonisation virale importante au cours de ces exacerbations d’asthme a été confirmée. La présence de virus respiratoires, en particulier de HRV, également chez des enfants en bonne santé a conduit à remettre en cause l’implication de ces virus dans les exacerbations. À tort, car un certain nombre de données confirment bien leur rôle : le taux de virus est plus élevé chez les enfants présentant une exacerbation d’asthme que chez des enfants témoins en bonne santé, la majorité des enfants ayant une exacerbation d’asthme ont des signes cliniques et biologiques d’infection aiguë, les virus isolés dans les voies respiratoires supérieures sont habituellement retrouvés dans les voies aériennes basses. Un groupe particulier de HRV, le HRV-C, découvert il y a environ 5 ans est impliqué dans plus de 60 % des exacerbations d’asthme ; il est responsable d’épisodes plus sévères que les autres HRV ou les virus d’autres groupes. Le HRV-C semble spécifique du jeune âge. Il est plus rarement trouvé dans les exacerbations d’asthme de l’adulte.
D’après la communication du Dr Peter le Souef (Perth, Australie).
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