« Que ton aliment soit ton seul médicament ». Ce conseil d’Hippocrate (460 – 370 av JC) résonne étrangement avec... le chou. Ce légume, cultivé depuis environ - 4000 en Europe, était un médicament puis a très vite été consommé en légume.
Le chou potager est l’un des illustres membres de la famille des brassicaceae (anciennement crucifères), appelé ainsi à cause de ses fleurs à 4 pétales disposées en croix. Lorsqu'on mange du chou, on sent une petite saveur un peu piquante, attribuée généralement à une substance plus ou moins soufrée appelée « essence de moutarde ». Le chou et la moutarde appartiennent d'ailleurs à la même famille. Facile à cultiver en raison de sa grande capacité d’adaptation au froid. C’est un légume d’hiver bisannuel que l’on peut récolter suivant les variétés du printemps jusqu’à la fin de l’hiver. On comprend pourquoi il a été pendant longtemps, la base de la nourriture des paysans avec la viande, le pain, la pomme de terre et la carotte.
De nombreux atouts
Selon une étude d’observation chez l’homme une portion par semaine diminuerait le risque global de cancer, tous types confondus. Sa composition riche en anti-oxydants, contribue à la protection contre les radicaux libres, impliqués dans le développement de maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies liées au vieillissement.
Mais le chou serait aussi un ennemi acharné du cancer.
Il a été observé chez l’animal que certains composants du chou seraient très actifs contre le cancer : flavonoïdes, indole-3-carbinol qui se transforme en 3,3-diindolylméthane, glucosinolates, isothyocyanates et le sulforaphane. Ce dernier contribue aussi efficacement à la lutte contre l'helicobacter pylori.
Chez l’homme, Ce dont on est sûr, c’est que le chou est un légume vert riche en vitamines C. Il couvre 50 % de nos besoins en vitamines B1 pour la transmission de l’influx nerveux et en vitamines A et E qui sont des antioxydants. Le chou est également source de minéraux comme le potassium, qui nous permet de rester en forme tout l’hiver. En plus d’être un aliment équilibré, il est pauvre en calorie : il ne fournit que 22 kcal/100 g.
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Verhoeven DT, Goldbohm RA, et al. Epidemiological studies on brassica vegetables and cancer risk. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 1996 September;5(9):733-48. Larsson SC, Hakansson N, et al. Fruit and vegetable consumption in relation to pancreatic cancer risk: a prospective study. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 2006 February;15(2):301-5.
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