La répartition corporelle du tissu adipeux conditionne les facteurs de risque associés à l’obésité, indépendamment de la quantité totale de graisse. Or les différences de modalités de répartition des graisses sont retrouvées en population générale, avec les différences entre les deux sexes, les hommes accumulant davantage de graisse abdominale. Cette localisation haute est aussi celle qui pèse le plus sur le risque de complications métaboliques – cardiopathie, diabète de type 2, hypertension artérielle –, contrairement à la localisation basse qui semble au contraire protectrice.
D’où une base de travail et un intérêt fort pour la recherche de déterminants génétiques à cette répartition. Il est admis aujourd’hui qu’elle est sous l’influence de gènes différents de ceux qui régulent l’indice de masse corporelle et l’obésité, souligne le Dr Cécilia Lindgren (Centre Wellcome Trust pour la génétique humaine de l’Université d’Oxford, Royaume-Uni). Dans le cadre du consortium GIANT (Genetic Investigation of Anthropomtric Traits), composé de 400 experts provenant de 280 institutions de recherche du monde entier, les scientifiques ont mené une méta-analyse à grande échelle d’études d’association sur le génome entier (genome wide association study), apportant des informations sur le rapport taille/hanche et l’indice de masse corporelle. Ils ont ainsi découvert treize nouveaux loci déterminant du rapport taille/hanche.
Parmi les gènes identifiés, quelques-uns sont impliqués dans les traits métaboliques (sensibilité à l’insuline, lipides sanguins...), mais aussi dans le développement de l’adipocyte, des vaisseaux sanguins et du mésodrome embryonnaire.
D’après la communication du Dr Cecilia Lindgren (Royaume-Uni). Abstract 383 et 384
(1) Nature. 2010 Mar 4;464(7285):59-65.
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