Brown et al ont publié en 2000 une étude prospective observationnelle portant sur 370 schizophrènes suivis durant 13 ans. La terrible surprise est venue du constat de l’incidence très élevée des décès dans cette population assez jeune (majorité ‹ 45 ans), soit 79 : 58 morts dites naturelles, parmi lesquelles 27 cardiovasculaires (RR = 2,5, la moitié par AVC), 5 de diabète (RR = 11,7) ; 19 « non naturelles », dont 14 suicides (RR = 12,7). En somme, des conséquences cardio-métaboliques beaucoup plus souvent que les suicides ! Le rôle important du tabagisme est aussi à pointer y compris pour les 14 cas de décès par cancers colligés (RR = 1,5).
On doit donc retenir, qu’au-delà du trouble pondéral, de l’inconfort, ces patients doivent être traités avec rigueur et aussi tôt que possible. Bruno Fève a aussi posé la question des changements d’antipsychotiques qui pourraient se discuter avec les psychiatres en cas de trouble métabolique excessif et éventuellement évitable. Il a aussi abordé ce sujet sous un autre angle. La sécurité métabolique et donc cardiovasculaire de tout nouvel antipsychotique ne devrait-elle pas être une condition prérequise de la mise sur le marché ? À l’heure de la prudence apportée à l’introduction des nouveaux antidiabétiques cette question n’a pu que paraître « appropriée » !
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