Alors que les conséquences des changements climatiques sont de plus en plus tangibles, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) a pour objectif de contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, dans une optique de développement durable. Plateforme internationale et intergouvernementale, il a validé le 18 octobre 2018 les modalités d'élaboration de lignes directrices relatives aux systèmes alimentaires et enclenché le processus d’élaboration de ces normes, qui se déroulera au cours des deux prochaines années. Dans ce contexte, le Fonds français pour l'alimentation et la santé (FFAS) a organisé une conférence le 23 novembre 2018. Objectif : présenter le cadre et l’ambition de cette négociation internationale.
Transformer les systèmes alimentaires
Une personne sur trois souffre de malnutrition dans le monde ; la malnutrition sous toutes ses formes affecte tous les pays ; le surpoids et l’obésité augmentent rapidement, alors que la sous-alimentation décroît trop lentement… Face à ces constats, le Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition (HLPE) du CSA a présenté en novembre 2017 un rapport intitulé « Nutrition et systèmes alimentaires ». Non contraignant, ce rapport contenait toutefois un certain nombre de recommandations. Renforcer l’intégration des considérations liées à la nutrition dans les politiques, programmes et budgets nationaux, s’attaquer aux vulnérabilités nutritionnelles de certains groupes ou encore prendre acte des conflits d'intérêts – et s’employer à les régler –, faisaient ainsi partie des idées formulées pour progresser vers l’élaboration de normes à l’échelle mondiale.
Élaborer des lignes directrices
Un an après la publication de ce rapport, Patrick Caron, président du HLPE, est donc intervenu lors de la conférence du FFAS pour faire le point sur ce dossier. Il est notamment revenu sur la décision du CSA d’avancer concrètement vers l'élaboration des lignes directrices : « une étape indispensable », même si tous ces processus prennent beaucoup de temps. « Pour élaborer des normes, il faut réfléchir à l’échelle mondiale, en tenant compte de la diversité des acteurs », précise-t-il. Une tâche d’autant plus ardue que de grandes disparités existent entre les États. « Le cadre conceptuel des systèmes alimentaires comporte trois principaux piliers : l’approvisionnement, le choix des consommateurs et l’environnement, complète-t-il. L’élaboration des normes passe par l’analyse de ces différents facteurs et de leur articulation. » Non sans une certaine philosophie, il conclut sur les difficultés inhérentes à toute négociation internationale… Et souligne que le travail du HLPE – et la décision du CSA – permet d’inscrire ces questions à l’agenda politique.
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