Les Français en 2017 ont signé collectivement un chèque de près de 200 milliards d'euros pour leur santé, soit un montant pour chaque habitant de 2 977 euros selon le bilan dressé par la Drees. L'hôpital est le bon élève de la classe avec une croissance qui s'infléchit de manière spectaculaire (+0, 9 % versus 1,7 % en 2016). Au total les dépenses de soins hospitaliers s'élèvent à 92,8 milliards d'euros (46,6 %) suivis par les soins de ville (53,4 milliards d'euros) et les médicaments dispensés en ville (15,5 milliards d'euros). Résultat, « les soins de ville deviennent le premier facteur de croissance de la CSBM devant les soins hospitaliers », écrivent les auteurs de l'étude. Cette modération des dépenses hospitalières est la traduction d'une forte baisse de la croissance des volumes (2,3 % à 0,9 %). Ce chiffre conforte les critiques des fédérations hospitalières sur les prévisions de croissance d'activité établies au moment de fixer les campagnes tarifaires. Elles se révèlent très optimistes et justifient alors des tarifs peu élevés.
Si les dépenses globales flirtent avec la barre des 200 milliards, le reste à charge assumé directement par chaque Français continue de baisser. En 2008 il s'établissait à 9,4 %. En 2017, il a chuté à 7,5 %. Dans les pays de l'OCDE, c'est désormais en France où les habitants dépensent directement le moins pour leur santé. Pourtant la France consacre à la santé davantage que les quinze autres pays de l'Union européenne avec une part de 11,5 % du PIB, soit 1,1 point de plus que la moyenne.
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