Après le décret sur le remboursement intégral par la Sécurité sociale et les complémentaires santé de certaines lunettes, prothèses dentaires et auditives, dans le cadre de la réforme du reste à charge zéro (dite 100 % santé), le Syndicat national des audioprothésistes (UNSAF), premier à essuyer les plâtres depuis le 1er janvier, a affiché sa satisfaction.
Accord « gagnant/gagnant », « réhabilitation » d'une profession méconnue et souvent dénigrée : le secteur voit dans la réforme du 100 % Santé plusieurs motifs de satisfaction. Quelque 750 000 audioprothèses ont été délivrées en 2018 mais l'UNSAF table désormais sur « un million d'appareils » dans les prochaines années à la faveur de la réforme, soit une augmentation à terme de 30 % du nombre d'appareils délivrés.
Prix limite de vente
De fait, jusqu'en 2018, le coût moyen d'un appareillage pour un adulte s'élevait à 1 500 euros par oreille. La Sécurité sociale prenait en charge 60 % d'un tarif de base de 199 euros (soit 120 euros) et les complémentaires 450 euros en moyenne, laissant le patient débourser environ 900 euros !
Désormais, la base de remboursement Sécu s'élèvera à 300 euros par oreille et augmentera à 350 euros en 2020 puis à 400 euros en 2021, dernière étape de la réforme. Parallèlement au relèvement des tarifs de remboursement, un prix limite de vente dégressif des appareils auditifs a été fixé pour les audioprothésistes jusqu'en 2021. Il sera de 1 300 euros en 2019 (offre 100 % santé pour les appareils de classe 1), puis 1 100 euros en 2020 et 950 euros en 2021. Une offre à « prix libres » subsiste.
L'UNSAF précise que, dans l'offre 100 % Santé, « tous les types d'appareils » ont été retenus (contour d'oreille, mini-contour, intra-auriculaire), avec 12 canaux de réglage et au moins trois options comme le système anti-acouphène, connectivité sans fil ou réducteur du bruit du vent. « Le dispositif de réforme répond à une vraie exigence de qualité avec des appareils performant et récents », relève le syndicat.
« La profession a une forte adhésion envers le 100 % santé, résume Luis Godinho, président de l'UNSAF. Le secteur des audioprothèses s'ancre dans le système de santé, on ne va pas bouder notre plaisir, Il y a une vraie reconnaissance professionnelle. Nous sommes dans le soin et l'accompagnement et non la marge. »
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