En France, le délai d’attente pour passer un examen d’IRM augmente. De 30,5 jours en 2013 à 37,7 jours en moyenne en 2014 (64 jours en Basse-Normandie), le sous-équipement en IRM ne peut-être que reconnu (legeneraliste.fr du 7/7/14). Si dans les autres pays d’Europe de l’Ouest on continue à faire progresser le parc d’IRM, en France pour pallier ce manque le gouvernement et la Cnam ne proposent qu’une solution : demander aux médecins de réduire la prescription d’IRM et envisager d’éditer de nouveaux protocoles dans ce sens.
Dans un hôpital, le prix d’achat d’un IRM est de 200 000 euros (Fonction coût moyen IRM - Académie de Grenoble www.ac-grenoble.fr/.), des IRM très perfectionnés peuvent atteindre 1 million d’euros. Sachant que depuis 2004 les différents DMP, qui sont allés de déboire en fiasco, ont coûté plus de 500 millions d’euros, nous pouvons nous demander combien d’IRM aurait pu être acheté avec cette somme ?
Le Dossier Médical Partagé créé en 2004 ayant subie un échec, on le transforma en Dossier Médical Personnel. Celui-ci étant un nouveau fiasco, la Ministre de la Santé décide de le métamorphoser en un nouveau Dossier Médical Partagé en confiant la maîtrise d’œuvre à la Sécurité sociale. [Moyen détourné pour tenter d’imposer, dans un premier temps, le DMP aux patients ayant une maladie chronique grâce à ce chantage : prise charge en ALD contre l’obligation d’ouvrir un DMP dans le dessein, inavoué actuellement, de pouvoir contrôler la coordination des soins et les prescriptions ?]
Combien va coûter le nouveau DMP ? Son succès est-il réellement assuré ? Ne serait-il pas plus opportun d’offrir aux Français avec ce budget un parc d’IRM adéquat ? N’existe-t-il pas une incohérence entre la mise en place d’un programme national de dépistage du cancer du sein chez la femme et s’abstenir d’avoir la capacité, en cas de suspicion de cancer, de poser le diagnostique le plus rapidement possible puisqu’on sait que la guérison dépend de la rapidité de la mise en route du traitement ? Le DMP ne peut-il pas être repoussé de quelques années ? Doit-il être une priorité absolue de santé publique supplantant la mise en place (urgente) d’un parc d’IRM approprié au besoin médical des Français ? Ou pour être plus direct : doit-on continuer à laisser retarder des diagnostiques et/ou à laisser mourir des gens pour imposer un DMP hypothétique ?
Vaccination, soutien aux soignants, IVG : le pape François et la santé, un engagement parfois polémique
« Je fais mon travail de médecin » : en grève de la faim, le Dr Pascal André veut alerter sur la situation à Gaza
Après deux burn-out, une chirurgienne décide de retourner la situation
La méthode de la Mutualité pour stopper 2,4 milliards d’euros de fraude sociale