Pour faire son choix lors des prochaines présidentielles, les plateformes santé seront scrutées avec attention par plus d'un Français sur deux : 55% de nos concitoyens -et même 61% des patients - regarderont en effet le volet santé des programmes avant de se déterminer selon un sondage Odoxa pour la chaire santé de Sciences Po, le Figaro santé, la MNH, Orange, la Générale de santé et la FHF. C'est paradoxalement beaucoup plus que les médecins, qui, selon un autre volet de cette enquête ne sont que 35% à choisir ainsi.
Peut-être faut-il voir dans ces différences d'appréciation entre soignés et soignants, le signe d'une plus grande résignation de la part des seconds. Ainsi, alors que 67% des Français sont persuadés que la France a un meilleur système de santé que ses voisins Allemands, Espagnols, Italiens ou Britanniques, seul un médecin sur deux (49%) est de cet avis. Pour l'avenir de celui-ci, le pessimisme est partagé, mais tout de même nettement plus accentué chez les professionnels : dans le grand public, 80% des sondés se disent persuadés que, conjugé au futur, notre système de santé va se dégrader, mais chez les médecins cette proportion culmine à 85% ! Reste que, toute catégorie de citoyens confondues, nos concitoyens voient beaucoup plus l'avenir en noir que leurs voisins : ils se montrent entre 13 et 6 points plus pessimistes que les Espagnols, les Britanniques, les Italiens et les Allemands.
Jamais contents les Français ? A 76%, ils trouvent en tout cas que la santé n'est que rarement abordée dans les débats électoraux. L'enquête ne dit pas explicitement si c'est une critique en creux de la campagne en cours, mais on peut le penser compte tenu de l'importance visiblement accordée à ces questions. 76% estiment en effet que la préservation du système de santé et d'assurance maladie français "devrait être une priorité de l'action du prochain président", la plaçant de peu derrière la lutte contre le chômage ou le terrorisme (86%) et la lutte contre l'insécurité (80%).
Reste que si la méfiance est évidente vis-à-vis des décideurs (seuls 14% des sondés ont une bonne opinion des hauts fonctionnaires et 9% des hommes politiques !), la côte des professionnels de santé se confirme. Et en particulier des médecins généralistes, qui avec 89% d'opinions favorables sont les mieux considérés du Vieux continent. Ou quasi: le généraliste allemand fait un tout petit peu mieux avec 90% de bonnes opinions auprès de nos cousins germains...
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