Michel Laforcade, (ARS Aquitaine) interrogé sur les évolutions du système de santé revient sur les leviers des changements possibles.
Selon le « fonctionnaire de la santé » tel qu’il se définit, ce n’est pas le premier mouvement de contestation des médecins libéraux. A son avis, la ministre Marisol Touraine avait entendu ce mouvement. A ce sujet, une Conférence de santé sera d’ailleurs proposée sur ce thème. Selon Michel Laforcade, le tiers payant ne s’appliquera qu'en 2017, « ce qui laisse deux ans pour le préparer en toute sérénité », a-t-il ajouté. Quant à une « nationalisation de la médecine », il s’est interrogé : « Quels sont les éléments objectifs de la loi signifiant une autorité supplémentaire de l’ARS ? Rien dans le texte ne l’indique. »
Les Editoriales sont organisées avec le soutien institutionnel de Bristol Myers Squibb se sont tenues à Bordeaux le 29 avril 2015.
Selon le « fonctionnaire de la santé » tel qu’il se définit, ce n’est pas le premier mouvement de contestation des médecins libéraux. A son avis, la ministre Marisol Touraine avait entendu ce mouvement. A ce sujet, une Conférence de santé sera d’ailleurs proposée sur ce thème. Selon Michel Laforcade, le tiers payant ne s’appliquera qu'en 2017, « ce qui laisse deux ans pour le préparer en toute sérénité », a-t-il ajouté. Quant à une « nationalisation de la médecine », il s’est interrogé : « Quels sont les éléments objectifs de la loi signifiant une autorité supplémentaire de l’ARS ? Rien dans le texte ne l’indique. »
Paerpa
Concernant l’organisation de la médecine de parcours en Aquitaine, Michel Laforcade met en avant le dispositif du Paerpa destiné aux plus de 75 ans, qui concerne neuf territoires en France dont l’Aquitaine. Dans cette région, une expérimentation a lieu depuis un an. « Ce dispositif préfigure ce que sera l’action sanitaire et sociale de demain », a-t-il précisé. « On ne sculpte pas dans la fumée, mais on s’intéresse au parcours le plus fluide pour la personne âgée, de la prévention à l’hospitalisation, avec un maintien à domicile autant que possible, en évitant les hospitalisations inopportunes. »Pacte territoire santé
Le pacte territoire santé sera-t-il un rempart suffisant pour lutter contre les déserts médicaux ? Selon les chiffres donnés par le représentant de l’ARS Aquitaine, ces mesures commencent à s’imposer, à l’image des maisons de santé pluridisciplinaires (MSP), qui deviennent « l’outil de la médecine libérale de demain ». Il y en a 38 actuellement en Aquitaine, 30 vont sortir de terre et 20 sont en état de réflexion : « C’est un vrai succès », a rappelé Michel Laforcade. « Elles correspondent aux souhaits de la population et des professionnels de santé », précisant que « les jeunes médecins refusent à 100 % de s’installer si ce n’est pas dans une MSP ».Contrats locaux de santé
Les contrats locaux de santé représentent-ils un outil efficace contre les inégalités d’accès aux soins ? Selon Michel Laforcade, il est nécessaire de demander aux hôpitaux, promoteurs de la santé, de « renverser le logiciel ». Selon lui, il est dans la mission d’un établissement de santé de s’occuper aussi de l’amont, de la prévention primaire. Et d’aller plus tôt vers les personnes les plus en difficulté, dans les quartiers défavorisés, au titre des contrats locaux de santé.Réforme territoriale
Michel Laforcade enfin, nommé à la tête de la future ARS Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, dresse un état des lieux de l’impact de la réforme territoriale sur la politique de santé. Il rejette « toute logique soviétique » où il faudrait que toutes les activités soient calées aux frontières de cette nouvelle grande Région. Selon lui, « le service à l'usager ne doit pas disparaître ». Au 1er janvier 2016, il n’y aura donc qu’une seule ARS. « Cela ne signifie pas que tous les opérateurs doivent être rentrés dans une logique intégrative », a-t-il indiqué. Et d’enfoncer le clou : « On ne fait pas la révolution du lego®. On ne bouge pas les gens comme des pions. » « Pour les ARS, nous aurons trois ans pour nous mettre à niveau, même si juridiquement, il n’y aura qu’une ARS dont je serai le préfigurateur, je le crains », a-t-il conclu, sous les rires du public.Les Editoriales sont organisées avec le soutien institutionnel de Bristol Myers Squibb se sont tenues à Bordeaux le 29 avril 2015.
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