La France a commandé 50 000 doses du candidat médicament spécifique du Covid-19 du laboratoire américain Merck, a annoncé aujourd’hui Olivier Véran. Elles seront « livrées à la France à compter des derniers jours de novembre ou des premiers jours de décembre, c'est-à-dire dès que les traitements sortiront des chaînes de production », a déclaré le ministre de la Santé lors d'une audition au Sénat.
Les autorités sanitaires européennes examinent en ce moment ce traitement précoce. Merck a fait état début octobre de résultats très encourageants pour cet antiviral.
Sous forme orale
Selon Olivier Véran, ce médicament pourrait changer la donne dans la lutte contre l'épidémie : il a comme intérêt majeur d'être pris sous forme orale et pourrait donc être utilisé de manière bien plus facile que les traitements intraveineux comme, par exemple, ceux à base d'anticorps de synthèse.
« Imaginez que nous ayons eu (au début de la crise sanitaire) un traitement antiviral qui réduisait de 50 % le nombre de cas graves, imaginez l'impact sanitaire dans notre pays au cœur de la première et de la deuxième vague, on aurait eu beaucoup moins de décès et beaucoup moins de cas graves », s'est félicité le ministre.
Il a toutefois rappelé que ce traitement ne saurait constituer la seule réponse à l'épidémie, insistant sur l'importance de la vaccination contre le Covid-19.
Mettre à l'abri les Français
Et le coût du traitement sera a priori élevé, même si le ministre n'a pas précisé le montant de la commande. À titre d'exemple, les États-Unis ont commandé cette année 1,7 million de doses pour 1,2 milliard de dollars, soit environ 700 dollars pour chacune.
« Vaccination, plus traitement antiviral, plus anticorps monoclonaux, égal impact sanitaire bien moindre », a insisté Olivier Véran. Cet ensemble « nous mettrait aussi (...) à l'abri en cas de vague épidémique liée à un nouveau variant dont on ignore encore les dégâts qu'il pourrait provoquer », a-t-il conclu.
Des essais sur 800 patients
Selon le laboratoire américain, qui a effectué des essais sur près de 800 patients mais doit encore en rendre public les détails, le molnupiravir diminue par deux les risques d'hospitalisation quand il est donné à des patients dans els cinq jours suivant le début des symptômes.
Le groupe a demandé l'autorisation aux autorités sanitaires américaines comme européennes, ces dernières ayant annoncé lundi qu'elles entamaient une procédure accélérée.
(Avec AFP)
Dr Joëlle Belaïsch-Allart : « S’il faut respecter le non-désir d’enfant, le renoncement à la parentalité doit interpeller »
Visite médicale d’aptitude à la conduite : le permis à vie de nouveau sur la sellette
Le dispositif Mon soutien psy peine à convaincre, la Cnam relance l’offensive com’
Ouverture du procès d’un ancien psychiatre de l’AP-HM jugé pour viols et agressions sexuelles sur quatre patientes