Le gouvernement ne tiendra pas son objectif de 50% de la chirurgue en ambulatoire pour 2016. Ce sont les inspecteurs Igas-IGF qui le disent dans un rapport publié vendredi. On y lit qu’en 2012, près de 15.300 places étaient disponibles en ambulatoire (contre 80.000 lits en chirurgie conventionnelle). Entre 2007 et 2013, le taux de chirurgie ambulatoire en France a largement progressé, passant de 32% à 43%. Mais cette tendance "n'est pas suffisante pour atteindre l'objectif d'une pratique ambulatoire majoritaire à l'horizon 2016", estime le rapport.
Ces conclusions risquent de gêner la ministre de la Santé. L'hospitalisation de 12 heures sans hébergement de nuit est en effet retenu par le gouvernement pour réaliser un milliard d'euros d’économies sur 3 ans, entre 2015 et 2017. Igas et IGF ont donc plutôt retenu l'horizon 2018 qui "permet raisonnablement de mettre en oeuvre les réformes proposées". Et le rapport a établi plusieurs scenarii qui conduisent à une réduction des dépenses inférieures à celles du gouvernement oscillant entre 417 millions d'euros et 689 millions (scénario "maximal" avec 65,6% des séjours en ambulatoire en 2018). Ces économies correspondent à des réductions d'effectifs et de charges (avec des fermetures d'unités), des gains de productivité entraînant une baisse des effectifs, et des réorganisations territoriales qui se traduisent par la fermeture d'unités de chirurgie conventionnelle. Et le rapport insiste sur le fait que la mutation ne se fera qu’à certaines conditions : améliorer la qualité et la sécurité des soins en réduisant les infections nosocomiales, repenser l’organisation des locaux et la formation des personnels et surtout mettre l'accent sur les conditions du retour à domicile.
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