Depuis des semaines, les patients suivent de manière compulsive (pour certains), sur les écrans de leurs postes de télévision, les développements concernant le Covid-19.
Ils apprennent l’ascension inexorable du nombre de cas, mais aussi les conséquences de ce virus sur la santé de certaines personnes hospitalisées dans les services de réanimation. Le plus stressant, c’est de voir apparaître sur nos écrans le nombre de décès provoqués par cette affection.
Bien entendu, tout médecin généraliste est nécessairement confronté à des questionnements concernant cette virose.
Comme de nombreux médias l’ont souligné, des comportements parfois illogiques sont observés au sein de la population française ; comportements qui soulignent souvent l’importance de l’individualisme au sein de notre société.
Les conséquences d'une sur-médiatisation ?
En parallèle, cette pandémie, très médiatisée, est devenue un motif primordial de discussions dans les salles d’attente des cabinets médicaux. Ainsi, il y a quelques jours de cela, une patiente a sagement attendu dans le cabinet son tour, et présentait des manifestations cliniques en rapport avec une affection broncho-pulmonaire (toux grasse, hyperthermie, et dyspnée).
Au lieu de faire part de cette problématique auprès de la secrétaire du cabinet qui aurait pu l’isoler, elle a préféré rester sur un siège dans la salle d’attente. Elle est restée à une distance peu importante des autres patients venus dans le cabinet pour être consultés. Cependant, elle n’a pas cessé de raconter que sa mère revenait d’Italie et qu’elle ne faisait que tousser. Bien entendu la psychose a envahi la salle d’attente ; élément qui m’a conduit à l’isoler pour l’examiner rapidement.
En fait, cette dernière, bipolaire au demeurant, avait raconté une histoire fausse (sa mère n’avait jamais quitté le sol français), et sa symptomatologie était ancienne (plus de 4 semaines).
En ce qui la concernait, la pathologie en rapport avec les manifestations cliniques observées était une pneumopathie.
Aussi, il ne faut pas oublier que les incertitudes diagnostiques chez le praticien généraliste concernant le Covid-19 favorisées par l’absence de détection des cas non compliqués, sont associées à des propos parfois incorrects énoncés par des personnes qui veulent être au sommet de l’affiche.
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