LE DISPOSITIF des praticiens territoriaux de médecine générale (PTMG) prend forme. Prévu par la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) 2013, ce système prévoit la signature de 200 premiers contrats dès cette année. Il offre à des jeunes généralistes une garantie de revenus pendant deux ans en contrepartie de leur installation dans une zone fragile. Objectif : sécuriser les premiers mois d’exercice synonymes d’inquiétude (création de patientèle, difficultés de trésorerie). De source syndicale, le décret relatif au contrat de PTMG est au conseil d’État et les premiers postes devraient ouvrir « courant septembre ».
En pratique, c’est l’ARS qui versera au praticien territorial de médecine générale l’éventuel « complément de rémunération aux honoraires perçus », afin d’atteindre le salaire mensuel garanti de 4 600 euros bruts par mois (55 000 euros annuels). Les jeunes médecins désireux de signer un contrat de PTMG devront pratiquer « au minimum 165 actes par mois », soit huit à dix par jour, un seuil assez facile à atteindre.
Au-delà du revenu garanti, les représentants des jeunes généralistes (ISNAR-IMG et REAGJIR) saluent le bénéfice des avantages sociaux en cas d’arrêt maladie ou de congé maternité dans le cadre de ces nouveaux contrats. « Pour les médecins libéraux, il s’agit d’une avancée considérable qui devrait rendre ce dispositif attractif auprès des jeunes femmes », analyse Julien Poimboeuf, président de l’ISNAR-IMG. « Le contrat de PTMG n’est certes pas le remède miracle mais il appartient à un ensemble de mesures incitatives qu’il convient de faire connaître », soulignent l’ISNAR-IMG et REAGJIR, plutôt bienveillants.
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